samedi 3 juillet 2010

Jardiner à la fraîche

Rosier Sourire d'orchidée
La canicule nous oblige à soigner le jardin ... à la fraîche, quand le soleil est encore masqué par les arbres voisins, dans la lumière douce du petit matin. Obligation ou plaisir ? Les oiseaux entonnent leur hymne estival, sans relâche, le glouglou du bassin rafraîchit encore.
Le bassin, avec Iris kaempferi laevigata Darling
On commence par couper quelques fleurs fanées, on admire les boutons qui écloront peut-être aujourd'hui, on découvre une plante oubliée ... Quelques pas de ci, quelques pas de là. Le monde est neuf, lavé, lisse.
La dernière gorgée du petit café siroté pendant ce premier tout d'horizon nous donne un coup de fouet, et l'outil à la main, on commence à désherber, à préparer de nouveaux endroits pour glisser entre les vivaces trop épanouies, les plantons qui attendent sagement dans la serre.


Un coin "ensauvagé"
Les muscles obéissent bien le matin : le travail est facile, même s'il faut déterrer un gros pavot qui a bien fleuri, bien sûr, mais qui écrase tout alentour avec son feuillage qui n'en finit pas de jaunir ... On se glisse entre les buissons, on évalue leur ombre pour savoir si un hosta s'y plairait ... ou peut-être une fougère ? Non, à midi le soleil aura tourné, il y fera trop chaud !

Vieux rosiers, éventuellement R. Pascali et R. Lolita

On réfléchit, en arrachant les herbes qui risquent de monter en graines, à l'occupation de l'espace par une plante adaptée, à la vision qu'on en aura de la terrasse, ou du coin où l'on aime bien s'asseoir pour regarder le jardin vivre. On marie les couleurs du futur, de la floraison à la fanaison.

Les insectes bourdonnent, et leurs stridulences étagées du plus bas au plus aigu nous font sourire par leur incongruité parfois, lorsqu'ils se heurtent à une feuille, lorsqu'un mouvement les dévie de leur trajectoire.
Insensiblement, l'air se réchauffe, le rythme se ralentit. On trouve le prétexte d'une plante à attacher pour aller chercher un tuteur, un lien, un ciseau plus affûté et changer d'activité pour soulager le dos.

R. Lilian Austin, avec étole de camomille

En nous redressant, on est frappé tout à coup par un rais de soleil qui illumine une feuille, une fleur. L'ombre creuse de nouvelles vallées, la lumière sculpte le jardin qui paraît neuf.
Rosier Abraham Darby et feuilles de Crocosmia
Là, cette plantule va souffrir elle aussi, alors, un peu d'arrosage ... Puisque le robinet coule, profitons-en pour se rafraîchir les bras ... Tiens, un verre d'eau serait le bienvenu ... Il fait chaud, la sueur dégouline, les démangeaisons rampent sous la salopette comme autant de fourmis imaginées : il es temps de commencer à ranger, arrosoir et outils! Un dernier tour, pour apprécier les jeux de la lumière dans les corolles fragiles, sur les feuilles vernissées et dans les longues herbes.
Campanules, lachis, en vrac
Puis, c'est enfin, la fraîcheur de la maison, le verre d'eau et la douche apaisante.
Satisfaction d'un travail bien fait, la journée à peine commencée, le corps à peine fatigué ...




3 commentaires:

  1. J'ai beaucoup aimé la visite guidée de votre jardin, j'aime lire le nom de toutes ces fleurs et plantes.

    J'aime aussi le matin lorsqu'il est encore tôt et que l'on a l'impression d'avoir déjà bien travaillé, il y aura encore tellement de temps...
    pour lézarder !

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  2. C'est agréable de recevoir de bonnes nouvelles de ton jardin!

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  3. They are such lovely flowers!
    Greetings:)

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