dimanche 19 septembre 2010

Pause ...

Aujourd'hui je roule, une fois encore, vers l'Océan ! Le coeur trépidant, et léger, léger ...
La mer m'attend, je pourrai courir pieds nus sur le sable trempé et dans les algues ... cueillir des galets "pour m'en souvenir", chercher des bois flottés ... marcher dans la dune, me remplir de l'air iodé ... chasser le coquillage et manger des huîtres ... écouter et observer les oiseaux qui s'en retournent au sud ... aller dans les marais ...


Apprivoiser un autre monde ! Faire provision d'impressions et d'images ! Partager avec les amis ! Ah, le bon temps que je me promets !
Je reviendrai peut-être pendant ces vacances, au gré de mes loisirs, vous laisser mes impressions que vous trouverez exotiques, ou naïves, au gré de votre localisation !
Petite pause sur ce blog. A bientôt !

mercredi 15 septembre 2010

Figues au porto

Les fruits du jardin d'Eden ... les figues, toutes de miel et de douceur ! Ma mère m'en avait fait découvrir la saveur quand, encore enfant, je l'accompagnais dans ses cueillettes, après les vendanges, dans les vignobles ensoleillés qui faisaient face à la maison. Rares dans mes montagnes aujourd'hui encore, malgré les nouvelles variétés qui résistent mieux au froid, certains vieux figuiers dits "de vigne" s'agrippaient aux murs de pierres sèches. Les fruits ayant déjà connu une première gelée avaient la peau fine et translucide et éclataient sous mes doigts impatients.
Je n'en ai jamais oublié la saveur ... et je la recherche encore, dans ces gros fruits violets venus d'Italie que l'on trouve chez nous à prix d'or.


Rien de comparable aux petites figues vertes si délicates qui ne supportent pas les affres de la manutention commerciale ...
Mais, à l'automne, pour mon plaisir et celui de mes invités, je passe en cuisine et prépare simplement des figues au porto.

Ingrédients pour 4 personnes
4 figues mûres, mais pas éclatées
1 gros verre de porto (les figues doivent nager) - un vin sucré, style Maury, convient aussi
1 badiane ou anis étoilé
1 cm de cannelle
du sucre vanillé pour faire sirop
éventuellement agar-agar pour faire une gelée

Faire chauffer le porto avec 3 grosses cuillères de sucre, la badiane, la canelle, y plonger les figues, la queue en l'air et les laisser mijoter en les retournant sur les côtés régulièrement. Lors qu'elles semblent sur le point d'éclater - la peau blanchit un peu et craque  -, les sortir et les réserver.
Ajouter du sucre au porto et le faire réduire jusqu'à ce qu'il nappe la cuillère. Filtrer.
Selon la présentation voulue - sur assiette, par exemple, on ajoute un peu d'agar-agar pour permettre d'avoir un miroir.
Disposer la figue dans une coupe ou une assiette. Arroser du sirop et garder au frais.
Je la sers avec une de la glace caramel (gourmandise...) ou une cuillère de crème fouettée très ferme.

Avec de la glace caramel et des macarons

Avec de la glace caramel battue
 Pour tout vous avouer, un jour de gloire, j'ai  servi ces figues... au sel. La sauce était sirupeuse à souhait et je m'en étonnais moi-même ! Prise dans le feu de l'action et bien sûre de cette recette éprouvée, je n'avais même pas goûté ma préparation. On en rit encore et les figues au sel sont devenues mon image de cuisinière émérite !

lundi 13 septembre 2010

Flirts dominicaux

Ballade dominicale, prétexte à la détente ... Les vacances ne sont pas loin, il suffit juste de prendre le temps d'en ressusciter le souvenir, le temps d'un après-midi ensoleillé.  Loin de la foule, des couples se sont isolés ...

Au large
A l'extrémité du port 
A l'ombre des platanes

Mais toujours sous le regard doux et attentioné de l'Oiseau amoureux de Niki de Saint-Phalle, 1993, qui reste le point fort et coloré de ce dimanche au bord de l'eau.





mardi 7 septembre 2010

Petit matin sur les quais

Je vous emmène pour une petite halte au bord du lac, le matin. Depuis la ville, j'avais été intriguée par les petits nuages, si bien alignés. Je suis descendue jusqu'aux quais ...

Plateaux de Mémise, France voisine

Ne dirait-on pas que le vieux train à vapeur a repris du service ? L'air était tranquille, le lac brillait ...
Jeux de boules
Le port d'Ouchy derrière moi commençait à se réchauffer sous les premiers rayons du soleil
Face à la lumière, un banc, un saule, arbre que j'ai toujours connu à cet endroit. Enfant déjà, je m'amusais de sa longue chevelure qui nous faisait un abri et permettait aux canards de barboter sous protection, en contrebas de la petite esplanade. Il a été taillé pour pemettre la halte aux promeneurs, sans doute.


Les jeunes moineaux connaissent déjà les ressources des quais et celui-ci n'était nullement effarouché par mon objectif. Il quémandait quelques miettes de son oeil rond et avec force piaillements . Les oiseaux du lac étaient au loin, on ne les entendait pas ...


Instants de pur bonheur, de tranquillité, avant de commencer la journée. Et déjà, en me retournant, je fus happée par la vie moderne :

samedi 4 septembre 2010

La fille qui pleure

Franziska KOCH, Trinkwasser, 2003
C'est une fille qui pleure, toute seule, dans la rue piétonne de la ville. La tête baissée, elle laisse couler son chagrin incommensurable. Elle n'attire pas l'attention, tant sa taille humaine la fait se fondre avec la foule qui anime la rue principale. Seule son immobilité la font finalement remarquer... Les enfants sont très impressionnés et viennent voir son visage sous la capuche, les adultes eux n'osent pas. Ont-ils vu qu'elle avait les yeux fermés, comme pour essayer de retenir  ses pleurs ?

Cette fontaine a immédiatement conquis le coeur des gens, comme si cette fille de métal pleurait inlassablement leur propre désespérance.

Lorsque des imbéciles l'ont sciée au niveau des chevilles, le scandale a été grand et beaucoup se sont sentis atteints personnellement. En très peu de temps, la fille qui pleure avait gagné le coeur des habitants qui la côtoyent comme une amie. Ils ne sont pas rares ceux qui viennent discuter à ses côtés ou s'asseoir à une terrasse et la contempler longuement ...

L'art dans la ville, l'art dans la vie, simplement !