dimanche 10 octobre 2010

Coing


Le coing, ce gros lourdaud joufflu, dur comme un caillou, est un fragile ... Il n'a pas le coeur tendre, non, mais sa peau fine éclate au moindre coup et se marque d'hématomes bruns. Pourtant, il pousse en hauteur, difficile à atteindre, malaisé à cueillir par son poids, par sa grosseur ... et quand il tombe sous la maturité, il se blesse pour pourrir rapidement dans l'herbe un peu haute de l'automne.



J'aime le cognassier pour sa floraison délicate et parfumée ... et pour jouir chaque année de ce miracle, j'ai planté un arbre haute tige dans le jardin. Comment une fleur si fine, si distinguée, peut-elle donner naissance à ce monstre ? Les branches ploient sous le poids des fruits, mais les branches résistent et se délestent, poire après poire, au premier passage d'oiseau ... dans un fracas subit qui fait sursauter le chat.


Bon an, mal an, je fais dix kilos de gelée pour utiliser une partie de cette récolte. Or, je ne mange que très peu de tartines ... J'offre des bocaux à qui en veut ... personne n'acceptant les fruits - pourtant fort chers - la préparation paraissant trop ardue et bien fatigante. Il est vrai que ce n'est pas facile de couper le coing en quartiers et qu'il faut s'armer d'un coupe-coupe pour réussir à le partager. Mais ensuite, ce n'est que du bonheur : dans l'odeur doucereuse du suc qui cuit, la maison sent l'hiver et la fête !

Je m'ingénie à trouver des recettes pour utiliser toute ma production, sans trop de travail, ce qui n'est pas évident ! A la marocaine, avec de la viande d'agneau, à l'autrichienne, avec de la viande de porc : aucun succès ! Mais en dessert ? A la cannelle, en purée, en quartiers, en sorbets ...


Coings en quartiers

Ingrédients :

1 coing par personne + 2 (les quartiers étant parfois difficiles à couper sans les casser)
1 gousse de vanille
1 anis étoilé
sucre, eau, vin blanc

Faire cuire l'eau, le sucre, le vin avec la gousse de vanille et l'anis, une à deux minutes.
Couper les coings en quartiers, le plus soigneusement possible en enlevant impérativement les parties fibreuses en les plongeant rapidement dans le sirop pour éviter qu'ils ne s'oxydent à l'air.
Cuire 10 minutes à feu moyen
Retirer l'anis
Cuire encore environ 5 minutes (la chair doit être tendre, sans se défaire)
Retirer les quartiers de fruits
Filtrer le jus, et le cuire à gros bouillons pour en faire un sirop rosé ...
Laisser refroidir fruits et sirop séparément

Au moment de servir, dresser les fruits sur les assiettes, arroser de sirop (fouetté à la fourchette s'il a gelé entretemps). Agrémenter l'assiette d'une cuillère de yaourt, de fromage blanc battu, ou de crème, avec une cuillère de sirop de fleur d'oranger, ou du sucre, simplement !


C'est une saveur subtile et une chair fondante. J'aime le goût un peu acidulé du yaourt avec toute cette douceur !

10 commentaires:

  1. J'adore les coings et si l'année dernière j'ai fait de la gelée et de la pâte de fruits(c'est vrai que c'est très long) cette année j'en ai fait de la compote pomme-coings
    Dans le Gers il y a beaucoup de cognassiers mais les propriétaires les laissent tomber et ne les ramassent pas
    J'ai lu une recette de coings pour accompagner du foie gras mais je ne l'ai pas en tête précisément si cela t'intéresse je vais chercher la recette
    Quelle chance d'avoir cet arbre chez toi il paraît qu'il n'aime pas beaucoup le calcaire c'est pour cela que je n'ai jamais essayé d'en planter
    Ici il pleut depuis ce matin tôt
    Bises et bon dimanche

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  2. Sympa tu saas j'ai un arbre et cette année coings super je ne vais pas en faire grand chose mais enfin. >
    tu peux si tu le désires
    BYE

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  3. Ouh ! J'ai une terre très calcaire ... mais il se plaît, chez moi ! Merci pour ta proposition de recette : le problème, c'est le foie gras !!! Hors de prix chez nous, je ne le cuisine qu'à Noël, et de préférence nature pour ne rien perdre de sa saveur ... Brouillard, brouillard et brouillard pour un dimanche que je vais consacrer à la plantation des bulbes - ou d'une partie du moins ! Bonne fin de journée !

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  4. Très bel article ... je connais très peu les coings, personne n'en posséde dans les jardins autour de chez moi, je ne savais pas que la floraison est parfumée !
    Une voisine m'avait donné un jour un pot de gelée coing / rose au goût original, un peu spécial ...

    Tu as toujours de bonne recette Gine !

    Je consacre mon après midi comme toi à la plantation de mes bulbes.Je penserai à toi !

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  5. Quand on est fils de "conassier" ...
    Ceci étant je l'aime bien ce fils de ... avec du poulet et du couscous au beurre. C'est un de mes plats favoris à Hanoucca (le nouvel an Juif)

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  6. les chenevrières10 octobre 2010 à 22:09

    Moi aussi j'aime la pâte de coings, la gelée de coings tout autant. Mais je n'ai pas d'arbres, et cette année je ne peux pas faire grand chose. Alors juste l'eau à la bouche, car tu me fais envie. Bonne soirée et à très vite. Bises du soir

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  7. Gine,
    those pictures are simply wonderful!
    Thank you

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  8. On commence à en voir au marché, mais j'attends qu'ils soient un peu plus mûrs pour me lancer, moi aussi dans la gelée et la pâte de fruits.

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  9. J'aime aussi le coing en pâte, ma mère en faisait quand j'étais petite et c'était la base de mes goûters d'hiver... ma madeleine de Proust, en quelque sorte....
    J'adore son odeur quand il cuit !

    La passagère du matin, Norma

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  10. I don't remeber the English name, but we called it 'pigwa' in Polish. I love its smell and taste:)
    Greetings

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