lundi 31 janvier 2011

Mes anges et les autres

Les images des fleurs passées font revivre le jardin pendant les jours froids et permettent de repartir pour de nouvelles plantations, de créer de nouvelles associations, d'imaginer des plate-bandes mêlant couleurs et formes. Le temps de pause infligé par l'hiver est fécond en projets ...

Mais pendant ce temps, au jardin ... c'est encore la vie ... moins colorée, certes, mais bien plus turbulente ! Quelques mangeoires, et c'est le spectacle assuré dès les premières lueurs du jour jusqu'au crépuscule. Avec un appétit d'ogre, tous les oiseaux  se donnent rendez-vous et se chamaillent si la jardinière a oublié de remplir les greniers !

La forêt est proche et dès les premiers froids, les mésanges sont là ..

Deux Mésanges bleues, une Mésange charbonnière
Je n'ai pas de photo convenable de la Mésange nonnette, trop vive, qui fait l'aller et le retour entre la mangeoire et le buisson où elle décortique ses graines de tournesols; pourtant, malgré sa robe modeste, elle est ma préférée ! La Mésange noire est aussi présente, mais tout aussi agitée, et je n'ai que des images floues de ce poids léger.

A la mangeoire, c'est la foire d'empoigne ! Tandis que les mésanges font le coup de bec, le rouge-gorge si agressif avec ses semblables, attend que celles-ci aient terminé leur va et vient, pour s'installer confortablement. Il quitte la mangeoire au premier charivari, il mange souvent à terre, mais il attend son heure sans inquiétude ...

Tarin des aulnes, femelle et mâle, Mésange huppée, Rouge-gorge
La forêt proche nous amène les oiseaux météorologues :  On sait que s'ils viennent jusque dans le jardin, la neige n'est pas loin !


Pic épeiche, Bouvreuil mâle, Mésange à longue queue (à tête blanche)

Bien armés, ils n'ont aucune peine à se faire une place parmi les habitués ... même si leur passage n'est qu'éphémère. Le pic passe le matin, il nettoie le chêne et son toc-toc le signale. Le bouvreuil arrive souvent en couple et c'est le son flûté de son chant qui le trahit. Cette année, ils arrivaient à 9h le matin et ils se sont régalés des fruits du Weigelia que je n'avais pas encore taillé ! Quant à la mésange à longue queue, elle arrive en bande et c'est main basse sur tout ce qui se mange. J'en ai compté jusqu'à dix sur deux ou trois boules de gras !

Et voilà enfin les locataires à l'année. Ils sont chez eux, leur seul ennemi étant Seita, la chatte de la maison, et les chats voisins qu'elle tolère sur son terrain !


Moineau, Merle et Rouge gorge
Les jours de grand froid, nécessité fait loi et le moineau se comporte comme la mésange !


Mésanges à longue queue et Moineau
L'hiver est la période bénie pour observer ce petit monde ... L'été, les mésanges sont toujours là, mais elles se cachent dans les feuilles ... Les merles sont omniprésents, mais si communs, que malgré leur beau plumage, on les néglige un peu. Les moineaux n'ont peur de rien, même pas du chat. Le rouge gorge m'accompagne lors de mes séances de jardinage, souvent si proche que je crains de le toucher avec mon sarcloir. Il gazouille très doucement, mais son chant est très mélodieux. Je l'appelle "Petit Prince", tant il est charmant avec son oeil rond et parce qu'il ne supporte aucune concurrence.

Fauvettes, troglodytes, rouge-queues, sittelles, grimpereaux, pies, geai et tourterelles sont les autres visiteurs du jardin. Tous subissent la férule de la maîtresse des lieux, la féline Seita, chasseuse incorrigible.



mardi 25 janvier 2011

Attente ...

En attendant que le froid veuille bien desserrer son étreinte, et afin d'échapper à la bise qui fend les pommettes, je classe mes photos de l'année passée. Que d'heures passées à juger du beau, du raté, du réparable ou non ... Comment jeter la photo techniquement médiocre, alors que le souvenir est affectif ?

Même pour les photos du jardin, j'ai des hésitations ... la profondeur de champ, le piqué, le fond ne sont pas toujours au rendez-vous, mais la photo est pour moi un témoin de la vie de mon jardin ...

Petite thérapie par la couleur, pour retrouver un peu d'énergie !


Du printemps à l'automne, les couleurs se répètent et se répondent.
Au sol, elles ne sont pas moins vives.
 

Le rose est omniprésent



ce qui n'empêche pas les contrastes,

 
ni le méli-mélo
encore moins la ligne rouge


jusqu'à l'automne.

Voilà enfin, les "uniques", les fleurs qui croient n'avoir pas besoin des autres ... Grosseur, couleur, parfum, elles ont tout pour séduire le jardinier. Mais comme dans la musique, les notes les plus brillantes ne seraient rien sans leur accompagnement ...

 







jeudi 20 janvier 2011

Soleil

Journée ensoleillée ! Très froide à l'extérieur, mais très chaude à l'intérieur !
Décernée par une blogueuse que j'admire, cette distinction me fait chaud au coeur.

Merci à Venetiamicio 
¢angelo mozziconacci
de m'inviter dans cette ronde de l'amitié !
A mon tour de désigner douze blogs que je suis quotidiennement, entre autres, pour mon plus grand plaisir, et dans le désordre ...

Amartia  http://mesinstantanes.blogspot.com/
Norma C. http://lespeinturesdenormac.blogspot.com/
Framboisine http://coeurdeframboise.blogspot.com/
Les Violettes http://lejardindesviolettes.over-blog.com/
Françoise http://commeunbattementdecils.blogspot.com/
Anne-Sophe http://ashamannphotos.blogspot.com/
Malyss http://chroniclesfromtheshore.blogspot.com/
Godnat http://godnat.blogspot.com/
Sel http://mademoiselle-sel.blogspot.com/
Adiante http://jardin-adiante.blogspot.com/
Marty http://francoberlinoise.blogspot.com/
Smilla http://smilla-allerlei.blogspot.com/

Amitiés à tous, et merci pour vos billets au jour le jour !

lundi 17 janvier 2011

Artiste Ferraille

Pour faire suite à ma photo du jour  qui avait titillé mes visiteurs ...
A Porto Novo, au Bénin, dans le sillage des frères Calixte et Théodore Dakpogan, issus d'une famille séculaire de forgerons, beaucoup de ferrailleurs se sont formés et ont tenté leur chance sur le marché. Avec des pièces trouvées sur les épaves de  véhicules,  les artistes ferrailleurs créent des statues de dieux vaudous, d'artisans et  d'animaux.
Lors d'un voyage , nous avons rencontré l'artiste ferraille Simonet Biokou et nous avons eu la chance de visiter son atelier, grâce à l'entregent de notre amie, habitante de Cotonou.
Nous avons pu admirer le coup d'oeil de cet artiste qui saisit et traduit les gestes quotidiens avec une acuité remarquable qui lui est propre. Nous avons été immédiatement conquis par ses oeuvres ... et nous avons ramené dans nos bagages la statuette du forgeron ...
Lorsque notre amie a organisé une exposition de ses oeuvres au Musée ethnographique de Genève, en 1997, nous avons eu l'occasion d'acquérir "Le Cameraman"  et depuis, il surveille le jardin. Simonet nous a dit en avoir eu l'idée au retour d'un grand mariage où un cameraman filmait la cérémonie, ce qui n'était pas si fréquent à l'époque ...


Nous avons ensuite reçu la statue que nous appelons "Le Balayeur du Nord", puisqu'elle est fixée au nord de la maison. Il est comme un auxiliaire précieux et gracieux, une présence amie ...

Jour après jour, nous sommes filmés par ce cameraman qui connaît tout de nos allées et venues dans le jardin et nous passons toujours devant lui en l'admirant et en disant "souriez, vous êtes filmés", ou "hi, big brother".


Depuis, Simonet Biokou a vu son art reconnu, et même si nous ne sommes pas retournés au Bénin, son souvenir est vivace et nous lui gardons une grande admiration, en même temps que beaucoup d'affection.

dimanche 9 janvier 2011

Enseignes

Dans nos villes, il reste encore, au milieu des néons et autres modernités publicitaires, quelques belles enseignes que souvent la pollution lumineuse ambiante nous cache. Comme j'aime me promener le nez en l'air, j'en découvre un peu partout ...  "Ma" ville, vue avec un oeil de touriste, recèle de très belles pièces et je vous présente ici  des enseignes de bistros fribourgeois que j'ai plus ou moins fréquentés et dont la signature m'est familière...

Le Sauvage
C'était un lieu estudiantin, mythique pour ses plats de frites et ses steaks économiques ... Il a changé plusieurs fois de style au cours des années qui me sépare de mes études !  Il est devenu un petit "hôtel de charme" - qui a perdu pour moi tout ce qui faisait son charme d'autrefois !

Les Tanneurs

Je viens d'apprend que ce bistro était fermé ... Sa grande salle à l'étage permettait pourtant les réunions des associations et elle a abrité nombre de réunions politiques ou syndicales ... Dommage, j'aimais bien y boire un café ...
 
Le Schild  (L'Ecu)
Haut lieu de la gastronomie, spécialité Poissons, un grand cuisinier et une ambiance feutrée, mais un plat du jour à midi à la hauteur de cette adresse réputée.

Le Cygne
J'y ai mangé, il y a quelques années, une paëlla remarquable ! Mais, je n'y suis plus retournée depuis, et malgré son enseigne fraîchement rénovée, je ne sais pas si le tenancier est toujours espagnol ! 

La Poste
Bien moins coté, il est tout petit, mais la fondue y est honnête ... Son enseigne est certainement son meilleur atout !

mardi 4 janvier 2011

La Fenice

Premier jour de l'année ... Nos pas résonnent dans Venise qui se remet lentement de sa nuit festive et bruyante ... Tout est calme. Seuls, quelques Vénitiens au pas pressé, quelques rares touristes qui, comme nous, veulent profiter des rues désertées ... et, régulier,  le crissement des balais des nettoyeurs.
On entend plus loin un léger brouhaha, puis un pas féminin et rapide martelle le pavé. On croise un couple, tout endimmanché ... puis plusieurs ... Si les messieurs sont sobres, ces dames portent des manteaux de fourrure inénarrables et complètement aberrants, dignes des rêves de nos mères ... Nous les suivons, intrigués par un tel faste grandiloquent, et au détour d'une ruelle, nous débouchons sur une place où une petite foule est rassemblée ! Nous levons les yeux : c'est  La Fenice ! Le concert du 1er de l'an est annoncé !


Nous nous tenons un peu à l'écart, dans nos habits de voyageurs et restons là, à observer le ballet social ... nous amusant des mimiques, des attitudes, repérant les habitués blasés, les néophytes excités ! Sourires de rigueur et petits rires argentins ... la place murmure et bruisse.
Fascinée, j'observe les chaussures ...



Que d'élégance sur les impitoyables pavés vénitiens !

Ce n'est que le lendemain, égarés à nouveau dans San Marco, que nous visiterons la salle mythique. Le ruissellement de l'or des décors nous a convaincus que l'habit était de rigueur pour écouter de la musique en ce lieu historique.