jeudi 18 juillet 2013

Portraitiste

Amedeo Modigliani à la Fondation Gianadda de Martigny:
une exposition que je ne pouvais manquer. A la prime époque des posters, ses portraits de femme ornaient tous les murs des chambres d'adolescentes, mes consoeurs. Nous découvrions la musique classique et la peinture, les deux pôles incontournables de la culture, et ses femmes éthérées, tout en longueur, correspondaient parfaitement à l'idéal féminin à atteindre. Les icônes des ados ont changé,  seul l'idéal de minceur est resté le même!
Mais les portraits de Modigliani me sont restés familiers et m'accompagnent toujours - même s'ils ne sont plus au murs! J'avançais donc en terrain connu et je fus très contente de découvrir de nouvelles facettes de cet artiste.
Cette Tête rouge m'a surprise par sa force et sa brutalité. Ces traits à peine esquissés et qui pourtant préfigurent déjà les portraits plus connus : yeux rapprochés et vides, importance du nez, bouche serrée, ovale classique.
Tête Rouge, A. Modigliani, 1915
L'exposition s'intitule exactement "Modigliani et l'Ecole de Paris". Alors que le cubisme fait son apparition, Modigliani se focalise sur la représentation de la figure humaine et fait des portraits de ses amis. Sous l'influence de Brancusi, qu'il rencontre en 1909, il s'adonne à la sculpture avec passion, jusqu'à ce que sa santé défaillante l'en dissuade. Il reprend alors la peinture vers 1914 pour développer son style très personnel. (Source: Antoinette de Wolff-Simonetta, in Cahier de la Fondation Pierre Gianadda)


Cette tête de femme  reflète très tôt les lignes épurées des portraits ultérieurs. Son classicisme exacerbé semble bien éloigné des tendances cubiques du 20ème siècle.
Tête de femme au chignon, A. Modigliani, 1911-1912
Dans le même temps,  les masques africains du Trocadéro inspirent Picasso et tout le monde artistique...
Masque Baoulé, Côte d'Ivoire, acheté en 1980
Brancusi avait déjà créé sa Muse endormie en 1909, au visage si parfait. Il a épuré encore le visage et dès 1912,  il a fait plusieurs portraits de Mlle Pogany, jusqu'à cette sculpture impressionnante, en 1933, partie intégrante de l'exposition.
Mlle Pogany III, C. Brancusi, 1933
Une exposition enthousiasmante, les différents courants de l'Ecole de Paris étant rassemblés autour de l'oeuvre de Modigliani, comme pour en souligner la singularité.

4 commentaires:

  1. Que ton billet est intéressant ! En voyant la sculpture et avant de découvrir la photo suivante, j'ai pensé tout de suite à l'une des poupées africaines qui ornent ton salon.
    Merci.

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  2. Merci Gine pour ton bel article, bonne journée :)

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  3. merci de ses magnifiques portrait et masques belle journée
    belle trouvailles et tu nous le contes bien

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  4. tu me donnes envie de retourner sur mon ancien lieu de travail...:)))

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