samedi 6 décembre 2014

Mandarine

Saint Nicolas de Myre. Aujourd'hui, le saint est fêté dans sa bonne ville de Fribourg. J'ai assisté à cette fête il y a deux ans et vous trouvez ICI un petit reportage sur son déroulement!
Ce soir, je veux vous parler du fruit qui dans mon enfance a représenté  l'entrée dans l'hiver et la longue préparation à la soirée de Noël : la mandarine.


Nous ne faisions pas de couronne de l'Avent, et à l'époque aucune illumination et aucun sapin n'était allumé début décembre. La ville ne s'éclairait que quelques jours avant Noël, et nos parents préparaient en cachette le sapin le 24 décembre dans l'après-midi. L'impatience était de mise mais nous n'avions pas de fébrilité : chaque chose en son temps.
Et la fête de Saint-Nicolas était un événement en soi : celui-ci passait de maison en maison, des friandises à la main, accompagné de son acolyte terrifiant, le Père Fouettard, armé de verges de noisetiers qu'il distribuait aux parents pour prévenir les incartades à venir.
Le saint était intimidant avec ses yeux inquisiteurs, sa grande houppelande et sa moustache... Mais, j'avais vite eu fait de m'apercevoir qu'il s'agissait de mon oncle: celui-ci ressemblait tant à son frère, mon père! Je jouais pourtant le jeu - pas trop sûre de ce que je croyais voir!
Nous n'ouvrions le cornet des friandises qu'une fois les visiteurs repartis, et parmi les cacahuètes, les noix, les amandes, il y avait une mandarine, lumineuse, une pour chacun!


Le repas du soir était constitué de ces fruits, ma mère préparait une crème caramel qui accompagnait les châtaignes...
Nous savourions longuement la mandarine douce et acidulée, la dégustant quartier après quartier... La première mandarine de l'hiver, la meilleure! D'ailleurs, c'était un fruit assez cher et nous n'en avions pas si souvent!
Pendant longtemps, j'ai patienté jusqu'au 6 décembre avant de manger ma première mandarine de l'année... puis, je me suis fait rattraper par la mondialisation. La mandarine est le plus souvent une clémentine, petite soeur sans pépins...


Mais ce soir, dans l'odeur parfumée, je retrouve mes émerveillements d'enfant!

vendredi 5 décembre 2014

Simplement

Le petit bonheur de ce matin,
 c'est arranger les roses achetées hier
dans un vase classique brun fumé...

Le café juste tiré à portée de mains,
couper leurs tiges en biseau
respirer leur odeur de terre chaude,
sans aucun parfum de fleur, 
belles exilées en hiver.



Simplement