dimanche 25 janvier 2015

Un bouquet pour un dimanche 54

Une brassée de tulipes pour reprendre mes bouquets du dimanche... malgré le manque de lumière!
Une semaine grise, sans un frémissement dans la couche de brouillard, et au supermarché, une avalanche printanière de couleurs...
Je n'ai pas pu résister au méli-mélo joyeux et frais... et au parfum enivrant de la tulipe.


Je sais, ce n'est pas un "vrai" bouquet, juste quelques fleurs jetées dans un vase... mais c'est ainsi que je l'ai voulu, comme au sortir du jardin... Dans un pot rustique, vernissé vert à l'encolure généreuse, pour le côté naïf de la composition.

J'avais prévu quelques baguettes de cornouiller sanguin pour structurer l'ensemble, mais la neige de cette nuit, généreuse elle aussi, m'a dissuadée de sortir...


Donc, juste quelques fleurs simples, pour vous souhaiter un

Bon dimanche à tous!

mardi 13 janvier 2015

Continuer

Loin de l'horreur, cet après-midi là, je me baladais encore et toujours pas très loin de chez moi. Dans l'innocence et la beauté...


Il faisait froid, et malgré le soleil couchant, l'humidité montait de la terre, me transperçant jusqu'aux os. Mais le paysage savait me retenir...


Je regardais les variations de la lumière, marchant d'un bon pas sur le chemin pour me réchauffer. J'admirais les arbres dépouillés et leur silhouette si bien dessinée... Un grand silence, le passage parfois d'une voiture au loin, rien de plus.... aucun chant d'oiseau.



Finalement, le froid me fera revenir sur mes pas.
Ce n'est qu'au retour que je fus frappée par la nouvelle... la beauté rattrapée par la laideur et la haine.
Depuis, le grand élan de solidarité qui a suivi a été une consolation et il me permettra de continuer.

mardi 6 janvier 2015

Femme et artiste

Marcello, tel est le pseudonyme masculin choisi par Adèle d'Affry, duchesse de Castiglione Colonna, (1836-1879) pour pouvoir sculpter et peindre, malgré l'interdit social de l'époque qui voulait que seuls les hommes pouvaient être artistes. L'Ecole des Beaux Arts leur fut réservée jusqu'en 1896 et aucun atelier de sculpture ne prenait d'apprenti féminin jusqu'en 1870 environ...

Issue d'une grande famille, elle aurait pu mener la vie bourgeoise de toute fille bien née. Mais elle a su profiter de cette facilité pour devenir une artiste renommée , et mener une vie assez libre, puisqu'elle est devenue veuve quelques mois après son mariage, à l'âge de 20 ans.

Marcello, autoportrait

Lors de mon arrivée à Fribourg, j'avait été intriguée par la Rue Marcello, haut lieu de vie estudiantine, à deux pas de l'université et de la bibliothèque cantonale... Mais j'ai mis longtemps à découvrir que ce nom cachait une femme, artiste de surcroît.
Pourtant, l'estime que lui porte la ville semble croître encore. Le Musée d'Art et d'Histoire de Fribourg,  où j'avais déjà vu plusieurs de ses sculptures sans vraiment m'y intéresser car leur classicisme me rebutait, consacre une très belle exposition qui sait parfaitement mettre en valeur le travail de l'artiste.

C'est au Salon de 1863, où elle présente trois bustes dont celui de Bianca Castello qui lui valent une mention honorable, qu'elle est vraiment lancée, l'Impératrice Eugénie l'ayant remarquée. Le secret de son pseudonyme a été rapidement éventé! Elle devient une personnalité du Tout Paris et cela freinera son insertion dans le milieu artistique.

Marcello, Bianca Castello
Dès le début, Marcello sculpte des femmes héroïques ou mythiques: des femmes "originales, combattantes, ou redoutées". Ainsi,  Hécate, Ananké, la Gorgone...

Marcello, Gorgone
A l'instar de ses contemporains, elle est fascinée par l'Orient qu'elle ne connaît pas. Mais en Espagne et en Italie, elle recherche des modèles au type méditerranéen pour ses dessins et sculptures...

Marcello, Chef Abyssin (aquarelle)
Marcello, Chef Abyssin, 1869, Marbre 
"L'Orient, l'Orient, c'est là que je ferais de belles choses" dit-elle, tout à fait dans le courant de l'époque.

Marcello, La Mauresque souriante, 1869
Le buste de La Pythie termine cette triade orientalisante.

Marcello, La Pythie, 1870
Charles Garnier acquiert pour son opéra La Pythie en pied dont Marcello  écrit: "... Je ferai peut-être mieux dans l'avenir. (...) Mais je ne pense pas produire une oeuvre plus hardie et plus forte dans son impulsion. J'ai voulu représenter la patronne des artistes, de ceux bien entendu qui évoquent l'Esprit directement."

Marcello, La Pythie, en photographie à l'Opéra Garnier, hauteur 290 cm,
et la réplique en bronze commandée par Marcello elle-même.
Artiste complète, elle a fait de nombreux portraits, dont celui de  Berthe Morisod. Les deux artistes se portaient une amitié très vive dont est témoin leur correspondance.


Marcello elle-même,  si lumineuse, a été peinte par de nombreux amis artistes, dont Courbet.

Gustave Courbet, Portrait de Marcello
Crédit Musée d'Art et d'Histoire, Fribourg
Malgré son succès et ses attaches parisiennes et italiennes, Marcello resta profondément attachée à sa famille, et à sa mère. La sérénité du portrait ci-dessous  - et son titre - en est une preuve indéniable.

Marcello, Mater amabilis


D'une exposition que je pensais sans surprise, j'ai découvert une artiste attachante qui s'est vouée avec passion  à l'art dès sa jeunesse. Malade, elle avait peu à peu délaissé la sculpture pour se consacrer à la peinture, mais elle a été emportée à 43 ans, avant même qu'elle ne puisse  terminer son oeuvre. Vous trouvez sa courte biographie ICI.

Sources: Musée d'art et d'histoire de Fribourg

dimanche 4 janvier 2015

Des roses

Un bouquet offert, une coulée fleurie, comme une rivière de couleurs...
Voilà de quoi bien ouvrir l'année sur ce blog, et dans mon coeur!


Comme un bouquet du dimanche, puisque pour les sauver quelques jours encore, je les ai taillées court, défeuillées, trempées dans l'eau tiède et disposées dans cette coupe en verre de Murano qui contient avec élégance leur opulence.


Bon début d'année 2015 !