Un long dimanche, à passer sans entrain, à papillonner d'une tâche à l'autre ... jusqu'au sursaut : il faut sortir avant que le soleil ne se couche, je ne veux pas terminer ma journée, ma semaine, dans ce train-train ronronnant, sans photo du jour, en plus !
Sauter dans la voiture, repasser mentalement les curiosités de la ville, écarter nombre de lieux pourtant aimés ... Avais-je vraiment envie de me retrouver dans ce petit air froid, malgré le soleil ?
Et si ..., voyons, depuis combien d'années ne suis-je pas retournée au Pont de Grandfey ? Mais il y a des travaux, des promeneurs du dimanche ... c'est une balade courue. Tant pis, j'y vais !
Le soleil dorait le passage, qui semblait pourtant se terminer en tunnel - ma hantise. Un peu oppressant, quand même ... Les drôles d'oiseaux sur les murs n'étaient pas non plus rassurants, même s'ils ne manquaient pas d'allure !
Tout de suite, le bruit d'un vol et le trait de lumière contre la forêt en contrebas a attiré mon regard. C'est la première fois que je vois un pigeon ramier de haut !
Un léger vertige me fait ralentir, pendant que je marche bien au milieu du couloir aéré dont les arches si puissantes vibrent au passage du train, à l'étage supérieur.
En aval, des couleurs d'automne jouent dans les roseaux et les saules, tandis que le vert émeraude de l'amont me surprend par son intensité.
Un petit friselis à la surface de l'eau ... des canards vaquant à leurs occupations printanières ...
Mon pas s'est assuré, personne ne trouble le silence, juste la foulée de quelque joggeur pour me distraire de ma longue contemplation.
Je reste là, suspendue entre deux mondes, jusqu'à ce que la lumière baisse, et que je ne distingue presque plus le pont bourdonnant de l'autoroute, là, un peu plus loin, barrant la falaise glacée au coude de la rivière.
Sauter dans la voiture, repasser mentalement les curiosités de la ville, écarter nombre de lieux pourtant aimés ... Avais-je vraiment envie de me retrouver dans ce petit air froid, malgré le soleil ?
Et si ..., voyons, depuis combien d'années ne suis-je pas retournée au Pont de Grandfey ? Mais il y a des travaux, des promeneurs du dimanche ... c'est une balade courue. Tant pis, j'y vais !
Le soleil dorait le passage, qui semblait pourtant se terminer en tunnel - ma hantise. Un peu oppressant, quand même ... Les drôles d'oiseaux sur les murs n'étaient pas non plus rassurants, même s'ils ne manquaient pas d'allure !
Tout de suite, le bruit d'un vol et le trait de lumière contre la forêt en contrebas a attiré mon regard. C'est la première fois que je vois un pigeon ramier de haut !
Un léger vertige me fait ralentir, pendant que je marche bien au milieu du couloir aéré dont les arches si puissantes vibrent au passage du train, à l'étage supérieur.
En aval, des couleurs d'automne jouent dans les roseaux et les saules, tandis que le vert émeraude de l'amont me surprend par son intensité.
Un petit friselis à la surface de l'eau ... des canards vaquant à leurs occupations printanières ...
Mon pas s'est assuré, personne ne trouble le silence, juste la foulée de quelque joggeur pour me distraire de ma longue contemplation.
Passage d'une rive à l'autre
Passage d'une semaine à l'autre
Passage du jour à la nuit ...