Les jardins : voilà de quoi me convaincre d'un voyage sous un climat exotique! Et Singapour ne m'a pas déçue! Je vous ai déjà dit la surprise de voir cette ville immense être pensée comme un jardin - ou comme une avancée dans la jungle... En une semaine, impossible de tous les voir tous ses jardins comme j'aime le faire, pas à pas, en détaillant les paysages créés et les plantes, en découvrant des merveilles végétales inconnues, ou en me remémorant d'autres voyages, d'autres séjours, qui surgissent à la vision de certaines fleurs ou de certains arbres, à l'instar de cette fleur de Thundbergia dont la liane entourait la terrasse de ma maison sahélienne...
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Thundbergia (non déterminée) |
Il a fallu faire un choix. Or s'il faut voir un jardin à Singapour, c'est sans conteste le monumental "Gardens by the bay", situé comme son nom l'indique en bordure de mer, à quelques centaines de mètres à peine de la city. Deux serres énormes - dont l'une était fermée lors de notre passage - et des arbres structures destinés à accueillir, outre les plantes qui partent à leur assaut, la micro faune et les oiseaux...
Quelle surprise de voir qu'une serre abritait la flore méditerranéenne! Je n'avais pas imaginé, bloquée dans mon idée de serre tropicale, que cette flore était la curiosité exotique sous ce climat singapourien! Des oliviers centenaires - bien sûr - de la lavande. des géraniums, et une exposition de roses, avec comme thème la Guerre des Roses. C'était le côté "attraction" du parc, pas celui qui m'a le plus intéressée...
Sous ce dôme splendide, les gens semblent bien petits et la collection de palmiers est tout à son aise. Plus loin d'ailleurs, une collection de baobabs et d'arbres bouteilles a trouvé sa place dans un air à peine climatisé... Emotion végétale, certes, mais architecturale aussi!
A travers la verrière, d'autres prouesses, avec ce bâtiment fort connu dont le toit réunit les trois tours en un immense jardin...
Les grands arbres métalliques eux sont à l'extérieur et les épiphytes et les lianes colonisent lentement mais sûrement leur structure. Spectacle extraordinaire et grandiose, paysage pour géants... un autre monde!
Nous avons choisi, le jour suivant, de visiter le Parc des oiseaux, ¨le Jurong Bird Park. Dans un quartier industriel gagné sur la mer, encore un parc de verdure énorme, comprenant des immenses volières, des étangs, des forêts! La collection d'Heliconia qui m'intéressait n'était pas en fleur - mauvaise saison! - mais j'ai quand même pu me faire plaisir!
Les oiseaux, bien sûr, sont en captivité et en liberté dans ce parc qui cède encore plus à l'attraction que les Gardens by the bay - mais la pluie a su chasser les foules vers les buvettes et autres abris, nous permettant de déambuler à notre aise!
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Aras bleus |
A la cascade - sous filets - nous avions l'impression d'être perdus dans quelque jungle, et nous avons pu écouter le chant des oiseaux qui saluait la ixième averse de la journée comme si c'était la première. C'était un moment magique... Une multitude d'oiseaux habite dans ces fourrés - canards ou passereaux - et l'impression d'être loin de toute civilisation en était renforcée! Un intermède qui doit être très apprécié dans la ville gigantesque!
Nous avons passé une journée à déambuler dans ce jardin "habité", et nous ne sommes revenus sur nos pas qu'une fois la pluie passée et les pieds fatigués!
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Tantale ibis |
Un dernier regard à cet échassier étonnant - et à ses admirateurs - et nous avons retrouvé la circulation de fin d'après-midi et ses embouteillages.
Singapour n'avait pas failli à sa réputation de ville verte!
Ainsi se termine les quatre billets que je consacre à ce voyage très court - mais très dépaysant. Certes, je suis bien consciente de n'avoir en une semaine qu'à peine effleuré le sujet... Mais si je n'ai pas "tout vu", j'aime à penser que je pourrai y revenir et y trouver d'autres centres d'intérêts : architecture - toujours et encore, tant les immeubles sont audacieux et beaux - art et musique, dont je n'ai rien vu, ni rien entendu - les temples, les musées, les quartiers périphériques, et évidemment, la vie quotidienne des gens dont ma condition de touriste ne m'a laissé entrevoir que quelques facettes.