vendredi 30 septembre 2011

Matin, côte Est

Vivre au centre d'une île, c'est se sentir entre deux mondes ... La mer est parfois diverse d'une anse à l'autre, mais ici, sa différence se joue essentiellement d'est en ouest. La matin, l'orient m'attire ...

Le pin est immobile, en bordure du sentier de la dune, dans l'air calme et doux

Mais dès le cordon frissonnant des oyas franchi, c'est un autre monde qui m'attend ... comme une bourrasque de lumière, qui coupe le souffle, qui donne envie de courir vers l'eau, comme un chien fou, dans le sable encore frais.

Lentement la pupille s'habitue, le souffle retrouve son rythme, la surprise s'estompe, mais l'émerveillement reste.  Il n'y a plus qu'à découvrir à pas lents les trésors que la nuit a déposés sur la pente douce, galets et bois flottés, à peine sortis de l'écume,

ou alors chevelure de sirène ou de méduse, un peu repoussante, mais dont la matière souple et un peu gluante est familière, comme des lambeaux de plastic ...

Inlassablement, je contemple les jeux de l'eau, les pieds froids, et la tête au soleil. Odeur salée, un peu minérale, quelques cris d'oiseaux ... S'amuser du plongeon de la sterne que la présence des premiers marcheurs ne semble pas distraire de sa quête obstinée.

Le soleil chauffe, quelques silhouettes apparaissent à l'horizon, mes yeux abandonnent le bleu,  je retourne vers la terre, dans l'ombre des pins, comme lavée de l'intérieur, ayant tout oublié de ma vie et de moi, le temps d'une flânerie au bord de l'immensité.



lundi 12 septembre 2011

Voyager et dépaysement

Retrouver la lumière de l'ile jusque dans les reflets de l'estran ...


A bientôt ...

dimanche 4 septembre 2011

En bord de route

Une escapade, en évitant les autoroutes, juste pour admirer les arbres dans leur majesté estivale, laisser les monts et les collines défiler, traverser lentement les villages aux pierres blondes, blanches ou roses ... les oublier aussitôt pour se concentrer sur le vert : tout ce que j'aime !

Dès le premier arrêt à l'ombre d'une forêt, la magie
 

Le voyage commençait bien, nous avons longtemps suivi le manège de ce papillon dans un rayon de soleil ...
Mais chaque halte allait nous apporter son lot d'images, d'impressions fortes, de petites découvertes.

Les arbres nous ont accompagnés et bientôt, le premier châtaignier est apparu, image qui me ravit toujours par les promesses de climat plus sec et plus doux qu'il apporte.

Bien sûr, on ne peut pas aller en Beaujolais sans parler de la vigne ... les vendanges touchaient à leur fin, mais la feuille n'avait pas encore "tourné" : elle était encore presque  verte !

Au retour, c'est encore les arbres qui ont nous accompagnés ... Majestueusement, nous avons roulé lentement sous la futaie, une route "à l'ancienne", encore si bien conservée !

Encore un petit crochet par la Vallée de Joux avant de revenir dans des campagnes plus connues ... Le voyage tirait à sa fin, et la joie ne nous avait pas quittés !

Le ciel, lui, tenait à nous faire savoir qu'il avait besoin d'éclater ... mais nous n'en avions cure: même l'orage vécu au creux de la voiture était beau !