Pour faire suite à ma photo de la semaine du samedi 8 février sous Les Images de Gine, quelques impressions de ma visite à ce haut lieu du mobilier design.
Dés l'arrivée sur le site à Weil am Rhein, j'ai eu l'impression d'un monde à part, un monde créé pour la beauté, malgré une zone industrielle hideuse et très grise sous la pluie, qui sert d'écrin à un bijou parfois déroutant, mais toujours intéressant.
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Vitrahaus de Herzog et Meuron, 2010 |
Je n'ai pourtant visité que les deux bâtiments ouverts librement au public, ayant renoncé à la visite guidée (allemand et anglais) architecturale des bâtiments comprenant usines, campus, pavillon de conférence, me promettant de revenir et d'y consacrer les deux heures nécessaires.
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Vitra Design Museum de Frank Gehry, 1989 |
L'exposition Lightopia qui se termine ces jours m'a passionnée, bien que je ne sois pas venue pour elle spécialement, mais bien plutôt pour les meubles design. La lumière sous toute ces formes, avec une mise en scène particulièrement soignée, qui laisse bien augurer de la haute tenue des expositions réalisées. Aucune photo autorisée...
Je me suis rabattue sur la Vitrahaus, qui est la vitrine de la production de meubles design, copies de la collection importante du musée. Les designers les plus représentés sont
Charles et Ray Eames, Alexandre Girard, Anton Lorenz, George Nelson et Verner Panton dont vous trouvez les biographies et les créations en cliquant sur le lien.
Cet extraordinaire empilement de cubes percés de grandes baies vitrées sur toute leur hauteur et articulés autour d'un escalier blanc monumental a permis de créer des pièces à vivre, des espaces d'exposition, où chaque chose semble être à sa place.
Rapidement, le sens de l'orientation ne peut se raccrocher qu'aux grandes baies vitrées ouvrant soit sur le parking, soit sur la zone industrielle, soit sur la campagne environnante et c'est une balade dans un labyrinthe qui semble ne devoir jamais finir, chaque cellule offrant une découverte, couleurs ou formes connues mais dont la mise en valeur n'est jamais sous estimée.
Malgré l'espace, l'impression est très cosy, lumières et décorations donnant l'impression que l'on pourrait vivre là. Il est de plus permis de toucher et de tester les meubles, ce que tout le monde fait, sans pouvoir résister à l'attrait des ces ambiances parfaitement recréées.
J'ai eu un faible pour ce salon "safari", mais je me serais bien vue dans l'intérieur ci-dessous, plus urbain, tout en vert bouteille et tabac...
Les enfants n'ont pas été oubliés, et leur coin est coloré et joyeux!
Il y a eu bien sûr les inévitables coups de coeur, soigneusement notés pour des jours de meilleure fortune,
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LCM, Charles Eames, 1945 |
ou des fauteuils que l'on trouve beaux, et dont on ne peux plus se relever !
Et les pièces les moins connues,
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Coconut Chair, Georges Nelson, 1955 |
côtoient les plus fameuses, mais toujours dans une mise en scène extraordinaire.
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Verner Panton, à gauche: Heart Cone Chair, 1959 - à droite: Panton-Chair 1957-67 |
Et enfin, l'exposition des chaises sur une étagère géante. J'en ai essayé plusieurs, et il est difficile de faire son choix, sachant que pour chaque réalisation, il est possible de voir et de toucher les tissus ou les cuirs dans lesquels elle peut être fabriquée.
Je suis enthousiasmée par l'esprit rigoureux des présentations, tout en m'étonnant que dans cette région des trois frontières Allemagne, France et Suisse, les commentaires et explications ne soient donnés qu'en allemand et en anglais. Je pense que c'est le seul bémol que je mettrais à cette visite que je ne peux que chaudement vous recommander. Un lieu d'exception!