mardi 14 octobre 2014

Reprendre mes balades...

L'été a été fort varié, entre visites, famille, et voyages.... le tout sous la pluie! J'ai essayé de sauver quelques balades, entre les averses,  obligations, et gros coups de fatigue parfois. Mais pas autant que je l'aurais voulu! L'automne  ouvrant ses premiers feux, je me sens des fourmis dans les jambes : sortir, s'aérer, marcher... et photographier!
Envie aussi de découvrir de nouveaux panoramas, de renouveler mes sorties favorites! C'est dans cet esprit que, munis d'une carte pédestre, nous sommes partis à la découverte d'une rivière gruyérienne et d'un nom qui nous a "allumé": Ancienne Part-Dieu. Néophytes et innocents, nous n'avions pas regardé les courbes de niveau... Juste à la sortie de la ville, la route étroite traversait un pâturage et montait vers la forêt. Nous sommes partis  du "pas du montagnard".


Très vite, j'ai trouvé prétexte à m'arrêter pour photographier le paysage, le souffle déjà court. Ayant mal apprécié la distance, je pensais qu'après la belle montée, juste là, à la sortie de la forêt, nous déboucherions sur un nouveau plateau et que je pourrai me délasser les muscles des jambes qui tiraient... J'ai ralenti le pas, et serré les dents! Je ne voulais pas renoncer...
La rivière était en dessous de nous, on entendait l'eau couler et de nombreux ruisseaux y dévalaient... Plus question de la suivre...
Le plateau, enfin, la route moins pentue, une grande respiration et une impression d'être loin, au bout du monde!


L'air était doux et très clair, comme lavé par les pluies des derniers jours... Un paysage campagnard, très bucolique, quelques fermes éparses, et des troupeaux de vaches:  une image d'Epinal!


Enfin, le but, derrière le vieux verger...


L'Ancienne Part-Dieu, entourée de sa muraille, est propriété privée. Elle ne s'ouvre au public que pour quelques manifestations... Nous avons, depuis, lu son histoire mouvementée que vous trouverez sous ce lien. Nous  avons fait le tour de l'enceinte, accompagnés par le beuglement des veaux paissant dans ses prés qui semblaient saluer notre arrivée.
Par-dessus le mur, nous avons vu le toit de la chapelle joliment décorée et à l'horloge arrêtée.


Je suis toujours frappée par la désaffectation qui atteint des lieux  autrefois très fréquentés et maintenant isolés.  A la Chartreuse de la Part-Dieu,  les moines  faisaient l'aumône "à une cohorte de pauvres gens à la recherche de pain et d'un bol de soupe".
La lumière s'adoucissait et un petit air frais descendait des montages, nous avons donc rebroussé chemin, tout légers de savoir que nous n'aurons plus de chemin "en montée". Nous nous sommes encore amusés des cris des jeunes geais dans la hêtraie, et de la "pluie" des faines qui accompagnait leur charivari.
Les veaux, déçus de notre départ, nous suivirent en caracolant derrière la haie, profitant de chaque brèche pour admirer les badauds.


En contrebas, le ciel avait changé, le soir tombe désormais très vite. Les muscles et les pieds brûlants, nous avons retrouvé la voiture avec plaisir! Il faudra plusieurs de ces balades pour que la forme des "baladeurs" revienne...


mardi 7 octobre 2014

Moissac

Ce nom évoque inévitablement la blondeur d'un raisin plein de soleil au goût caractéristique, mais nous nous y sommes rendus pour voir le cloître de l'Abbaye clunisienne de St-Pierre, sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle.
La découverte fut à la hauteur de mes attentes : le cloître roman, bien sûr, dont chaque colonne est différente des 115 autres.




Un lieu d'une très belle cohérence, la pierre blonde semblant ajouter à la douceur et au calme dégagé par ces lieux de méditation. Nous nous y sommes promenés longtemps, pour jouir des entre-temps laissés par les arrivées des cars de touristes.
Ce sentiment "hors du temps" se prolonge dans l'abbatiale elle-même, dont j'ai admiré le décor pictural, restauré à l'identique.


L'orgue, qui a été lui aussi plusieurs fois "repris", mais dont le buffet est original (XVIIe siècle), participe à l'élégance des lignes de la nef centrale. Un concert en ces lieux doit être une émotion musicale inoubliable!


Mais, mon coup de coeur, c'est une oeuvre "classique", qui ne me touche pas d'ordinaire : une Mise au tombeau, dont la sobriété des visages m'a frappée.

Mise au tombeau, bois polychrome, 1485
Visages que l'on pourrait reconnaître dans la rue, hors le costume et l'attitude. J'en ai tiré une galerie de portraits que je trouve fascinants par leur modernité.

Marie Madeleine 

Marie Salomé

Marie Cléophas

Apôtre Jean
Les interprétations diffèrent concernant les assistantes à cette mise au tombeau, les saintes femmes Marie Cléophas et Marie Salomé parfois indiquées comme "pleureuses". Je m'en tiens au texte figurant dans l'église, qui précise en outre, que le corps du Christ semble trop grand pour le tombeau, comme pour suggérer qu'il ne saurait y rester...

Beaucoup de passages dans cette église, les mêmes groupes, des couples guide à la main et APN de l'autre, des cyclistes - sans vélo, et pas de pélerins (?).  La solennité des lieux semblait imposer à tous de chuchoter pour ne rien détruire de leur beauté.

Les pélerins de Compostelle, sacs à dos, shorts et souliers de marche, se tenaient sous les arbres, à l'ombre. Profitant de la terrasse au soleil, nous nous sommes amusés à deviner lesquels portaient la coquille dans leur dos... Il y en avait bien moins que je le pensais!


Une matinée hors du temps, toute baignée d'histoire et de culture...

dimanche 5 octobre 2014

Un bouquet pour un dimanche / 52

Les bouquets du dimanche, je les fais désormais le samedi soir... La rosée et la fraîcheur du matin me dissuade de sortir trop tôt pour faire le tour du "domaine". L'automne s'installe, les premières feuilles tombent, le raisin mûrit, et la mésange a repris son "cri d'hiver".
En accord avec cette langueur, un bouquet rond dans un vase présentoir de fleuriste à large évasure soutenant les têtes lourdes des dahlias...


Des Asters, des mauves et des roses, puisque ce sont eux les rois en ce moment - petites étoiles et grandes gerbes - le Dahlia Aramis et un dahlia que je dis "Mauve" pour son ton rose bleu - deux fleurs présentes dans mon jardin depuis de très longues années. Quelques hydrangéas Pahntom, des herbes bleues, des herbes jaunes pour donner un peu de mouvement... et pas de parfum! C'est le reproche d'ailleurs que je fais au dahlias : si décoratif et sans aucune senteur!



Bon dimanche à tous !