Le Lilas, prince du printemps ...
Sa fleur nous est tellement familière, tellement intime, que l'on oublie parfois son opulence ...
Hors sa "belle" saison, on ne le remarque pas. Mais au printemps, il est dans toutes les têtes, et dans toutes les haies - pour ne pas dire dans tous les nez !
Il ne dure pas longtemps, mais cet ephémère ne se laisse pas oublier ... Son parfum nous parle de moments doux, du chant du rossignol, de crépuscules bleutés...
Beaucoup y sont sensibles, poètes et peintres l'ont glorifié !
Il a foutu le camp, le temps du lilas,
Le temps de la rose offerte,
Le temps des serments d'amour,
Le temps des toujours, toujours.
...
Ne reste pas là, va t'en le cueillir.
Il passe et puis adieu Berthe.
T'en fais pas pour moi : j'ai mes souvenirs
Du joli temps du lilas...
Peinture de Manet
Texte de Barbara
J'avoue en avoir souvent chapardé une fleur - oh ! respectueusement, en coupant la branche avec un couteau, sans abîmer l'arbre - pour parfumer la chambre et sentir sa couleur vibrer au coeur de chez moi, alors que je n'avais pas de jardin.
Mais, on parle toujours de brassées de lilas ! et comme il préfère qu'on le taille après la floraison, je joins l'utile à l'agréable : je fais des vrais bouquets ! Simples, ou mêlés ... Je les préfère dans ce vase boule ...
et je pardonne aux chapardeurs - délicats - qui se servent dans ma haie. Je n'y peux résister, comment le pourraient-ils ?