dimanche 8 juin 2014

Un bouquet pour un dimanche 49

Ce matin, le jardin n'avait pas son petit air frais et revigorant...  c'est pieds nus que j'ai cueilli quelques iris pour ce bouquet. Ils offrent encore quelques fleurons, c'est la fin de leur saison et sans regret  j'ai nettoyé les tiges des fleurs fanées pour ne garder que les juste éclos.
C'est le dilemme de la jardinière: pourquoi apporter les fleurs à l'intérieur de la maison, alors qu'il fait si doux vivre au jardin? Ma réponse est: pour vous les offrir en bouquets!


Dans un vase de porcelaine gris et or, joliment rétro, avec une ouverture si généreuse qu'il semble fait pour les fleurs de jardin, trois iris, deux inconnus (le violet, l'ocre mordoré) et l'Iris Dame Blanche, dans un  nuage d'alchémille, de Julienne des dames et quelques ombelles d'égopode...
J'aime marier le jaune chartreuse de l'alchémille aux tons roses et mauves, que ce soient avec de petites fleurs comme la Julienne, ou avec de plus grosses comme les roses pourpres...


Profitez de ce long weekend, appréciez la chaleur, tout le jardin me le dit: c'est l'été!

Bon dimanche à tous!

dimanche 25 mai 2014

Un bouquet pour un dimanche 48

Le jardin croule sous le violet... avec quelques pointes roses, blanches ou jaunes pour l'égayer. Mais les ancolies, les aulx, les iris, les géraniums, les scabieuses, les juliennes sont tous violets ou mauves. C'est la vague de mai, juste avant les roses!
Pour ce bouquet, ce sont les alchémilles et les hémérocalles qui apportent la lumière, tandis que la pivoine donne par sa couleur la base du bouquet posé sur un pique-fleurs dans une céramique vert céladon, mi-vase, mi-coupe.

Hémérocalles, Géranium, ciboulettes, Grande Julienne, Alchémilles, ciboulettes et pivoine
Le parfum de l'hémérocalle rappelle le narcisse avec une pointe d'amertume, comme le lys... Il suffit à lui seul pour ce bouquet, les autres fleurs ayant des parfums fort discrets.


La pluie étant annoncée, je n'ai pas eu de regrets de couper la pivoine déjà bien épanouie : elle n'aurait pas tenu un orage supplémentaire!

Bon dimanche à tous!

vendredi 16 mai 2014

Deux départs...

Tristes départs cette semaine... La petite ville médiévale de Gruyères vient de perdre deux sculpteurs amis qui ont marqué le château et la ville de leur empreinte.



Hans Ruedi Giger est parti le premier. Ce sculpteur, peintre, visionnaire, est le papa d'Alien qui lui valut un Oscar en 1980, et aussi  l'admiration de tous les adolescents  fascinés par ses étranges créatures biomécaniques...


Il a ouvert un musée à Gruyère, qui regroupe une  partie de sa fabuleuse production et ses collections surréalistes. Pour atteindre le château, il faut passer entre le musée et le bar qui recrée le monde fantastique de H.R. Giger.... Peu après son ouverture, je l'avais découvert avec surprise, et je m'étais beaucoup amusée de boire un café dans un décor complètement fou, peuplé de chaises squelettes, de murs de têtes de bébés clonés, en compagnie de quelques vieux messieurs  du home mitoyen qui venaient boire leur coup de blanc, comme dans n'importe quel autre bistro de village!


Inquiétant, beau, surréaliste, futuriste, fou... tous les qualificatifs ont été usés pour décrire son oeuvre gigantesque.



Beaucoup moins connu, moins "scandaleux", mais tout aussi fantastique, Patrick Woodroffe  dont vous trouvez l'histoire avec le Château de Gruyère sous son nom. Je vous invite à parcourir son site, j'en suis à chaque fois émerveillée, comme à la lecture d'un conte pour enfants. Il vient de partir, lui aussi, pour parcourir d'autres pays enchantés...


La plénitude de ces visages, comme une idée du bonheur...


Le côté diabolique, lubrique et ludique...


sont représentés sur deux médaillons apposés sur les murs du château.

Un Alien et un Lutin, deux personnages sont partis, laissant derrière eux de quoi faire rêver - encore!

mercredi 7 mai 2014

Singapour / 4

Les jardins : voilà de quoi me convaincre d'un voyage sous un climat exotique! Et Singapour ne m'a pas déçue! Je vous ai déjà dit la surprise de voir cette ville immense être pensée comme un jardin - ou comme une avancée dans la jungle... En une semaine, impossible de tous les voir tous ses jardins comme j'aime le faire, pas à pas, en détaillant les paysages créés et les plantes, en découvrant des merveilles végétales inconnues, ou en me remémorant d'autres voyages, d'autres séjours, qui surgissent à la vision de certaines fleurs ou de certains arbres, à l'instar de cette fleur de Thundbergia dont la liane entourait la terrasse de ma maison sahélienne...

Thundbergia (non déterminée)
Il a fallu faire un choix. Or s'il faut voir un jardin à Singapour, c'est sans conteste le monumental "Gardens by the bay", situé comme son nom l'indique en bordure de mer, à quelques centaines de mètres à peine de la city. Deux serres énormes - dont l'une était fermée lors de notre passage - et des arbres structures destinés à accueillir, outre les plantes qui partent à leur assaut, la micro faune et les oiseaux...


Quelle surprise de voir qu'une serre abritait la flore méditerranéenne! Je n'avais pas imaginé, bloquée dans mon idée de serre tropicale, que cette flore était la curiosité exotique sous ce climat singapourien! Des oliviers centenaires - bien sûr - de la lavande. des géraniums, et une exposition de roses, avec comme thème la Guerre des Roses. C'était le côté "attraction" du parc, pas celui qui m'a le plus intéressée...


Sous ce dôme splendide, les gens semblent bien petits et la collection de palmiers est tout à son aise. Plus loin d'ailleurs, une collection de baobabs et d'arbres bouteilles a trouvé sa place dans un air à peine climatisé... Emotion végétale, certes, mais architecturale aussi!


A travers la verrière, d'autres prouesses, avec ce bâtiment fort connu dont le toit réunit les trois tours en un immense jardin...


Les grands arbres métalliques eux sont à l'extérieur et les épiphytes et les lianes colonisent lentement mais sûrement leur structure. Spectacle extraordinaire et grandiose, paysage pour géants... un autre monde!


Nous avons choisi, le jour suivant, de visiter le Parc des oiseaux, ¨le Jurong Bird Park. Dans un quartier industriel gagné sur la mer, encore un parc de verdure énorme, comprenant des immenses volières, des étangs, des forêts! La collection d'Heliconia qui m'intéressait n'était pas en fleur - mauvaise saison! - mais j'ai quand même pu me faire plaisir!


Les oiseaux, bien sûr, sont en captivité et en liberté dans ce parc qui cède encore plus à l'attraction que les Gardens by the bay - mais la pluie a su chasser les foules vers les buvettes et autres abris, nous permettant de déambuler à notre aise!

Aras bleus
A la cascade - sous filets - nous avions l'impression d'être perdus dans quelque jungle, et nous avons pu écouter le chant des oiseaux qui saluait la ixième averse de la journée comme si c'était la première. C'était un moment magique... Une multitude d'oiseaux habite dans ces fourrés - canards ou passereaux - et l'impression d'être loin de toute civilisation en était renforcée! Un intermède qui doit être très apprécié dans la ville gigantesque!


Nous avons passé une journée à déambuler dans ce jardin "habité", et nous ne sommes revenus sur nos pas qu'une fois la pluie passée et les pieds fatigués!

Tantale ibis
Un dernier regard à cet échassier  étonnant - et à ses admirateurs - et nous avons retrouvé la circulation de fin d'après-midi et ses embouteillages.
Singapour n'avait pas failli à sa réputation de ville verte!

Ainsi se termine les quatre billets que je consacre à ce voyage très court - mais très dépaysant. Certes, je suis bien consciente de n'avoir en une semaine qu'à peine effleuré le sujet... Mais si je n'ai pas "tout vu", j'aime à penser que je pourrai y revenir et y trouver d'autres centres d'intérêts : architecture - toujours et encore, tant les immeubles sont audacieux et beaux - art et musique, dont je n'ai rien vu, ni rien entendu - les temples, les musées, les quartiers périphériques, et évidemment, la vie quotidienne des gens dont ma condition de touriste ne m'a laissé entrevoir que quelques facettes.


samedi 3 mai 2014

Un bouquet pour un dimanche 47

Une semaine pluvieuse, et pourtant les fleurs résistent... 7°C samedi, toute la journée! Où est passé le bel avril qui ressemblait si fort à l'été? J'ai cueilli ces fleurs sous la pluie et dans le vent, clopin-clopant...


Du lilas, encore, et une boule de la viorne blanche pour le parfum, soutenus par les ibéris  et les feuilles d'alchémille. Le jaune, pour la lumière avec les renoncules du talus de ma voisine et les pointes des spirées Goldflame, trois tulipes Queens of the night, et trois tulipes Spring time, quelques branches d'euphorbe pourpre et feuilles d'iris nain...


Une opulence qui sait bien au vase topaze  à facettes parfait pour soutenir les gros bouquets.
Pardon pour la lumière, mais il fait vraiment très gris! Je vous souhaite quand même un

Bon dimanche à tous !

jeudi 1 mai 2014

Pour vous

Pour partager l'allégresse d'un matin festif et parfumé, pour vous, quelques brins de bonheur...


Qu'ils ne fassent pas mentir leur réputation et vous apportent à vous aussi le bonheur!

dimanche 27 avril 2014

Deux bouquets pour un dimanche 46

Le jardin regorge de fleurs, tulipes en tête... Les lilas sont fleuris depuis deux jours et c'est un émerveillement dont je ne peux me passer...


Dans un vase boule, les branches taillées court pour leur permettre de boire tout leur soul, les fleurs s'épanouissent naturellement, sans autre soutien que leurs propres fleurons si serrés. J'ai bien aimé choisir ce vase bleu dont les facettes captent la lumière, pour son accord avec le blanc ou le violine qui me paraît rompre le classicisme d'un tel bouquet!

J'aurais pu m'arrêter là, mais l'étal du supermarché offrait quelques bouquets de pivoines blanches. Je ne peux y résister : elles seules peuvent me faire patienter l'éclosion des belles pourpres du jardin dont je vois à peine la couleur sous la coque veinée des boutons...

Deux bouquets donc, l'un très parfumé, l'autre moins, pour ce dimanche!


Quelques grappes de glycine et quelques herbes bleues pour habiller les tiges un peu raides, dans un vase flûte au pied gravé dont le col est joliment échancré... Il n'y a plus qu'à attendre que les belles s'épanouissent en coupes crémeuses.



Bon dimanche à tous !

mardi 22 avril 2014

Singapour / 3

Je continue la découverte  en alternant les balades urbaines avec les visites de parcs botaniques... Toute la ville semble être vouée à la verdure, chaque espace libre de béton étant envahi par la même végétation qui fait le marché des horticulteurs chez nous! Voir des bougainvillées en haie au centre des autoroutes reste quand même étonnant...
Notre amie nous propose d'aller visiter le "wet market" au centre de Little India, l'endroit préféré pour acheter légumes et fruits frais... C'est un autre monde dans la même ville, un quartier très différent de Chinatown, comme un autre visage du continent asiatique.
Les mêmes petites maisons alignées le long des rues, avec les magasins qui se succèdent, mais peu de boutiques touristiques...


Le verso des rues de ce petit quartier ne manque pas de charme, le temps semble s'être arrêté, les couleurs des devantures étant toutes fraîches. Au recto, c'est un dédale très étroit, où il faut zigzaguer entre les poubelles et les climatiseurs...



Plus de monde dans les boutiques qu'à l'extérieur, et d'extraordinaires magasins ruisselant de bijoux en or, où la foule se presse, comme s'il s'agissait de petites épiceries de quartier!


Des magasins de matériel électronique, de pièces de voiture, des petits bistros, des magasins de tissus ou d'habits où l'on peut parfois rencontrer un prince blond...


Le temple était sous échafaudage, pour rénovation... mais dans de petites échoppes à même le trottoir les vendeurs fabriquaient les colliers de fleurs, offrande aux dieux... Merveilleux parfum du jasmin!


 Et au-dessus de la foule et des légumes, un petit autel...


Dans le marché proprement dit, c'est aussi la profusion des fruits et des  légumes et l'envie de goûter à tout! Les épices sont suspendues dans des sachets plastiques au-dessus de la tête des clients, mais à l'arrière, trônent les grands sacs odorants... Coriandre, cardamome, cumin, curry, biriyani... j'ai fait des achats pour agrémenter ma cuisine des jours gris!


Après quelques heures de déambulation, il a été très agréable de se rafraîchir d'un jus de coco servi tiède dans son fruit, sous les arcades, sur le trottoir, au milieu de la vie intense de la rue...


jeudi 17 avril 2014

Singapour / 2

Vous l'aurez remarqué dans mon premier billet, à Singapour, on saute dans sa voiture pour passer d'un quartier à un autre... dans sa voiture, ou dans un taxi. Si les premières sont hors de prix à cause des différentes taxes, les courses de taxis sont à des prix relativement modestes...
Avec un séjour d'une semaine à peine, c'est le sentiment d'une ville puzzle qui domine... Des quartiers s'articulent autour de centres commerciaux plus ou moins importants, comportant au moins un  "Food Courts" et quelques salons de beauté (massage, pieds ou ongles...).
 Les Food Courts, ce sont des endroits couverts (climat oblige) où sont installées sièges et tables en général en ciment, entourés de différents petits restos où l'on peut acheter sa nourriture et la déguster à l'abri d'une pluie inopinée. Cette façon de se nourrir à un tel impact sur la population que le gouvernement fait campagne pour "les repas en famille". Un riz grillé se vend à 3$ Singapourien (1,80 €) - difficile de faire mieux en cuisine familiale!

Petit restaurant de quartier de Seragoon Garden 
Grâce au  taxi (outre le métro et les bus que nous avons ignorés parce qu'en une semaine, même si l'on ne tient pas à tout voir, le temps est compté!), nous avons pu faire des sauts de puce, comme si nous nous plongions à chaque fois dans une culture différente de l'Asie.
Chinatown, le quartier fort réputé de Singapour - où nous avons sillonné les rues remplies de boutiques vendant des gadgets touristiques tous plus rouges les uns que les autres... On peut tout y acheter, du plus usuel au plus superflu, du plus légal au plus illégal....

Une rue de Chinatown
On dit que les seconds étages au-dessus des boutiques étaient autrefois des fumeries d'opium... Plus loin,
le bâtiment de Jinrikisha Station (gare des rickshaw) est en parfait état et semble vouloir résister à l'avancée des buildings qui bordent  le quartier chinois.


 Jirinkisha Station

Au milieu du quartier commercial pourtant deux temples se suivent, un temple hindouiste et un temple bouddhiste qui posséderait la relique d'une dent de Boudha...

Buddha Tooth Relic Temple
Beaucoup de touristes certes, mais après avoir franchi les portes et pénétré dans le sanctuaire, une foule recueillie, très impressionnante de silence et de piété... De grandes statues de Boudha, et des parois couvertes de petits autels au nom d'innombrables dieux, qui vous sont attribués selon votre année de naissance
.

Je ne retiendrai pourtant que le beau jardin sur le toit, entourant le moulin à prières, que les fidèles, touristes ou non, accompagnaient en tenant la main courante qui faisait tourner l'immense rouleau rouge et or.


En plein coeur de la ville, à hauteur des premiers cinq étages des buildings environnants, le jardin propice à la méditation...

4e étage, zen

dimanche 13 avril 2014

Un bouquet pour un dimanche 45

Un bouquet avec la dernière jacinthe du jardin. Ses consoeurs, botanisées toute en légèreté et qui ont ma préférence, sont déjà défleuries, mais elle, dont c'est la première année chez moi, est venue plus tardivement, avec toute son opulence arrogante!
Les corètes du Japon ont eu le bon goût d'éclore cette semaine, juste à temps pour cette association... Je ne les cultive que pour leur légèreté et leur lumière dans les bouquets, mais depuis que je les ai au jardin, j'ai aussi appris à apprécier leur feuillage, très délicat.


Dans un vase de verre simple dont la transparence me permet d'emprisonner les herbes et les fleurs, j'ai déposé quelques galets de lave et un pique-fleur. Quelques herbes sèches, quelques graminées, des Lysimaques vert-jaune, parsemés de fleurons de corètes meublent le fond du verre...

Je pardonne à la jacinthe son air fanfaron et ronflant juste pour son parfum incroyable. Impossible de jardiner, le nez près du sol, sans qu'elle m'ensorcelle de son musc cireux et capiteux.


Je tiendrai ce bouquet sur une table à mi-hauteur, que l'on puisse se pencher pour en humer le parfum emprisonné comme l'on respire le flacon d'un liquide précieux.

Bon dimanche à tous !