mercredi 11 août 2010

Fleuriste en plein champs

Depuis plusieurs années, se sont développés dans ma région des jardins où l'urbain peut venir cueillir lui-même ses fruits, ses légumes ou ses fleurs. Cette forme de marché a commencé, il y a longtemps, par des champs de fraises, de framboises ou de haricots. Le coup de la main d'oeuvre étant un facteur aggravant du prix des denrées premières, chacun y trouve son compte. On voit d'ailleurs des familles entières venir y faire leurs "courses" ... Les champs de fraises sont les premiers ouverts, suivis par les haricots, framboises et autres petits fruits, pour se terminer par le marché des courges !
Moi, ce qui m'intéresse, ce sont les jardins de fleurs !

Une pancarte artisanale au bord de la route, ces jardins se signalent surtout par la profusion ... Les fleurs poussent là, en vrac, sans souci de paraître, juste avec l'ambition de résister aux orages et aux pluies. Un champ de fleurs ... c'est  le rêve !

J'aime y aller faire un bouquet, comme si j'étais dans mon propre jardin qui aurait gagné quelques ares. En rentrant d'une balade, je m'y arrête, pas trop loin de chez moi pour que les fleurs ne souffrent pas ... Avec délice, j'emprunte un sécateur, et déjà dans ma tête, les couleurs et les formes se marient pour imaginer un bouquet champêtre, un peu rustique, un peu naïf.

La terre lourde colle aux souliers, les chemins sont paillés, quelques plantes ont été abîmées par des clients peu connaisseurs, ou peu soucieux ... Là, les glaïeuls, tout raides, pas encore ouverts complètement, là les longues tiges souples des cosmos, les gueules de loup, plus loin les dahlias... l'oeil papillonne, le nez frémit : trop d'émotions.

Est-ce de l'avidité ? Je voudrais faire mille arrangements ... Chaque fleur fait naître dans mon esprit surexcité une association, une possibilité d'accord avec une herbe, une couleur ...


Certaines jardinières savent varier leur offre et introduire des espèces moins connues sous nos latitudes ou de nouveaux hybrides, ou même des feuillages colorés ... Elles mêlent savamment leurs plate-bandes, reléguant tournesols et gros dahlias à l'arrière plan, laissant les plantes plus frêles en avant plan. Les roses et les lys sont à côté de la sortie, pour une dernière tentation.

La confiance est de rigueur, les prix sont affichés et chacun fait son compte et verse son dû dans la caissette prévue à cet effet. Il faut croire que cela fonctionne et que ces jardins sont rentables, car, à mon plus grand plaisir, ils se multiplient dans les alentours.

Je reviens chez moi les bras chargés de merveilles qu'il ne me reste plus qu'à rafraîchir avant de prendre mon temps pour composer ...

2 commentaires:

  1. C'est exactement comme au Danemark et la confiance y règne aussi, contrairement à ce que je pensais. Je me disais qu'en France, cela ne serait pas possible ! C'est beaucoup plus diversifié qu'ici. C'est un véritable paradis où j'aimerais bien aller faire un bouquet.

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