Le dimanche matin est un instant privilégié pour immortaliser ces dessins sauvages : quelques passants seulement, belle lumière, friches désertées ...Mais la surprise fut totale : la zone industrielle que l'on a vu se vider lentement de son activité dans l'indifférence générale, pourtant si bien revitalisée par la couleur, était en démolition avancée...
Franchir les barrières, se glisser entre deux treillis, la décision fut vite prise "d'aller voir" ...
La gorge serrée - l'odeur âcre, l'émotion ? - on découvre un monde à jamais perdu, avec des détails touchants et des choses répugnantes : un rideau déchiré à la fenêtre, un chiffon graisseux dans la boue ...
Cette marquise encore si gracieuse m'a émue, comme un témoin élégant de la dévastation
Qui a écrit derrière la fenêtre ? Fait-on des tags à l'intérieur des maisons aussi ?
Graffiti recouverts de peinture, signatures courtes, comme un monde inachevé
ou dessin travaillé, esthétisant, presque respecté par les tagueurs.
Dans la pénombre du parking, les machines attendent le signal de la mise à mort
Inscriptions dérisoires, d'un autre âge, comme une incantation pour lutter contre l'inéluctable
Le coeur un peu lourd, avec un sentiment très fort de danger et d'effondrement, il faut quitter ces lieux qui ne sont plus que des vestiges tristes d'une activité révolue, mais pas sans un dernier sourire
je vois 2 thèmes dans ton post, les graffitis et les friches industrielles. Les graffitis , ça depend, les artistiques , riches et travaillés, j'aime assez (avec la permission du proprietairedu mur)Mais quand ce sont juste des griboullis infames là seulement pour defigurer , ça enerve.
RépondreSupprimerLes friches, c'est un sujet de photo epatant, souvent nostalgique, toujours interessant. Parfois, on voudrait pourvoir garder certains objets trouvés sur les lieux, juste pour memoire..
Extra ton reportage; moi aussi je me sens prise entre les émotions variées que suggèrent ces endroits pour artistes qui osent parler de tout... Je fuis les débats sur le sujet!
RépondreSupprimerQue l'on fasse disparaitre ces endroits où l'histoire est présente m'apporte toujours une vague de mélancolie.
Bon Dimanche Gine :)
Superbe ton billet, Gine !
RépondreSupprimerJe rejoins ce que disent Isabelle et Malyss, effectivement ton billet parle de deux thèmes.
Les lieux abandonnés sont ceux que je préfère, je les trouve riches en émotions. J'ai souvent accompagné mon peintre préféré, dans de tes endroits où il aimait aller chercher des idées de tableaux. Quant aux graffiti, cela dépend, il y a des endroits où ils méritent d'y être et
en d'autres lieux où cela est intolérable ...
Bon dimanche
Danielle
J'aime cette série pretexte à une ballade ou l'inverse peut être ?
RépondreSupprimerSuperb photos Gine!
RépondreSupprimerHave a nice week ahead:)
J'aime l'avant dernière photo ! Je verrai bien la paroie installée dans un loft ...
RépondreSupprimerLe tag, fait de société toujours d'actualité mais les artistes ne sont pas légion !
Je t'invite au jardin voir les lysimaques, c'est quand même plus sympa !
Bonne semaine
Bonjour, je découvre votre blog qui est trés sympa ,difficile de donner une idée sur les graffitis ,certains sont pas mal et d'autres trés agrésifs ,ce qui est dommage c'est que l'on respecte plus les lieux..
RépondreSupprimerBonne journée .
Thérése.
ma chère Gine , sur ton blog celui là en tous les cas je n'ai pas de photos ????
RépondreSupprimerj'aime les graffitis quand ils ont une certaine valeur artistique voir Pignon ernets Pignon
bonne journée
merci d'être présente chez moi !
Magnifique reportage d'archéologie industrielle. Souvent j'admire aussi ces grafitis plein d'imagination et de talent.
RépondreSupprimerA Berlin quand ils ont démoli le mur, ils en ont gardé des pans,plein de grafitis que, hélas les gens ne respectent pas, en en remettant par dessus, pas souvent extraordinaire. A Lausanne, dans les hauts quartiers, ils animent des pans de barrières anti bruit.
Bonne journée.
A New York, vu dans un libre acheté sur les grafitis, les gars coupent les barrières de treillis pour aller faire des grafitis sur les wagons de métro. Là, il y a des artistes. Tout fier de voir passer Leurs rames en ville. Mais, les autorités n'aiment pas ça du tout. Il les lavent à grands renforts de jets. Dommage, des wagons en couleurs animent les villes grises. Mais, si un jour ceci est toléré, il n'y aura plus de grafiteurs de rames. C'est l'adrénaline du défendu qui les animent.
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