Vivre au centre d'une île, c'est se sentir entre deux mondes ... La mer est parfois diverse d'une anse à l'autre, mais ici, sa différence se joue essentiellement d'est en ouest. La matin, l'orient m'attire ...
Le pin est immobile, en bordure du sentier de la dune, dans l'air calme et doux
Mais dès le cordon frissonnant des oyas franchi, c'est un autre monde qui m'attend ... comme une bourrasque de lumière, qui coupe le souffle, qui donne envie de courir vers l'eau, comme un chien fou, dans le sable encore frais.
Lentement la pupille s'habitue, le souffle retrouve son rythme, la surprise s'estompe, mais l'émerveillement reste. Il n'y a plus qu'à découvrir à pas lents les trésors que la nuit a déposés sur la pente douce, galets et bois flottés, à peine sortis de l'écume,
ou alors chevelure de sirène ou de méduse, un peu repoussante, mais dont la matière souple et un peu gluante est familière, comme des lambeaux de plastic ...
Inlassablement, je contemple les jeux de l'eau, les pieds froids, et la tête au soleil. Odeur salée, un peu minérale, quelques cris d'oiseaux ... S'amuser du plongeon de la sterne que la présence des premiers marcheurs ne semble pas distraire de sa quête obstinée.
Le soleil chauffe, quelques silhouettes apparaissent à l'horizon, mes yeux abandonnent le bleu, je retourne vers la terre, dans l'ombre des pins, comme lavée de l'intérieur, ayant tout oublié de ma vie et de moi, le temps d'une flânerie au bord de l'immensité.
Le pin est immobile, en bordure du sentier de la dune, dans l'air calme et doux
Mais dès le cordon frissonnant des oyas franchi, c'est un autre monde qui m'attend ... comme une bourrasque de lumière, qui coupe le souffle, qui donne envie de courir vers l'eau, comme un chien fou, dans le sable encore frais.
Lentement la pupille s'habitue, le souffle retrouve son rythme, la surprise s'estompe, mais l'émerveillement reste. Il n'y a plus qu'à découvrir à pas lents les trésors que la nuit a déposés sur la pente douce, galets et bois flottés, à peine sortis de l'écume,
ou alors chevelure de sirène ou de méduse, un peu repoussante, mais dont la matière souple et un peu gluante est familière, comme des lambeaux de plastic ...
Inlassablement, je contemple les jeux de l'eau, les pieds froids, et la tête au soleil. Odeur salée, un peu minérale, quelques cris d'oiseaux ... S'amuser du plongeon de la sterne que la présence des premiers marcheurs ne semble pas distraire de sa quête obstinée.
Le soleil chauffe, quelques silhouettes apparaissent à l'horizon, mes yeux abandonnent le bleu, je retourne vers la terre, dans l'ombre des pins, comme lavée de l'intérieur, ayant tout oublié de ma vie et de moi, le temps d'une flânerie au bord de l'immensité.
Ces flaneries au bord de l'immensite sont tellement repatrices pour l'ame. Merci de nous en faire profiter :-)
RépondreSupprimerQuelle paix, quelle lumière !
RépondreSupprimerMerci pour cette promenade matinale où l'on te sent heureuse...
Norma
Ton beau texte me plait, il est fort bien illustré!
RépondreSupprimerChaque matin est une decouverte, une nouvelle aventure, et c'est encore plus vrai dans ce genre d'endroit. On se sent neuf, régénéré, et surtout en paix et en phase avec le monde, et l'on voudrait que ces instants ne s'arretent jamais..
RépondreSupprimerJ'aime ton texte qui m'a fait marcher au bord de l'eau, pendant quelques instants :)
RépondreSupprimerMerci Gine!
I love the trees, and the beach is awesome!
RépondreSupprimerIl devait faire bon être au bord de l'eau, marcher sur le sable mouillé. Et découvrir des coquillages, des algues, il y a tant à découvrir. Bon week end à toi et bises
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup l'idée de la sterne obstinée qui ne se laisse pas distraire. Merci pour la balade.
RépondreSupprimerBelle écriture, ce lieu et son esprit vous inspirent.
RépondreSupprimerMerci pour ce beau partage.
Miss Lemon.
Doux billet !
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le grand pin, échevelé par les grands vents de mer !
Je vois tout plein de trésors sur la grève... j'en ramasserais bien un plein panier.
RépondreSupprimerMagnifiques photos!