Hier, le premier jour du printemps avait bien mal commencé ...
Fuyons, descendons ... Quittons nos 750 m d'altitude, pour nous précipiter en plaine et découvrir une réserve dans le "delta du Rhône", à la pointe du Lac Léman ... On se la jouait Camargue !
L'air y était pur, le soleil prêt à chauffer, et le blanc d'en haut était bien oublié.
Nous avons suivi le chemin labouré par les sangliers, nous avons vu des barrages anciens fabriqués par les castors, l'air était vibrant de chants, d'appels, du tac-tac du pic : nous étions sûrs de voir quelques animaux, ou du moins de voir les oiseaux et de les photographier.
Mais, nous avons dû nous rendre à l'évidence, les oiseaux étaient de "vrais" oiseaux sauvages et ne fréquentaient pas les humains ! On a entendu bien des envols effarouchés de canards, de mésanges, de roitelets, de troglodytes, mais nous n'avons personne surpris, sauf cette grenouille, qui n'a pas eu le temps de fuir et a choisi le parti de l'immobilité.
Mais, que la promenade nous paraissait belle. Tout respirait le renouveau, les chatons à la cime des grands arbres commençaient à lainer ...
tandis que d'autres, étaient encore au stade de la douceur.
Nous étions bien les seuls à se parler par signes, à retenir nos pas pour éviter la branche craquante ... mais rien y a fait, le Héron cendré nous a entendus longtemps avant qu'on ne le voie ! Une Petite Tortue très excitée a voleté autour de nos cheveux, pour ensuite s'affaler et reprendre soleil et chaleur
.
Alors que le nez en l'air nous regardions les bourgeons, nous avons failli rater le cadeau de la journée : un parterre de violettes blanches.
Bien sûr, nous avions pas fait de photos spectaculaires, mais la promenade avait été si douce, alors qu'importe ?
Au retour, la neige avait fondu, l'air était rose, malgré sa vivacité. Cette année, le printemps n'a pas si mal commencé !