J'ai vu l'exposition Signac, Une vie au fil de l'eau, au Musée de l'Hermitage, à Lausanne... J'avais déjà rencontré le pointillisme qui reste un mouvement incontournable, mais je ne m'y étais jamais arrêtée vraiment, admirant le beau rendu des oeuvres mais sans jamais m'y intéresser.
Tout commence pour moi, il y a une vingtaine d'années dans une galerie de Londres, visitée pour échapper à la pluie... il y a parfois des accidents climatiques heureux! Je ne me rappelle pas vraiment de quels peintres il s'agissait, mais certainement des tableaux de Signac en faisaient partie. Je me souviens de ses images heureuses de voiliers et d'arbres colorés...
Puis les années ont passé, je gardais mon estime pour cette technique qui me semblait un peu anecdotique, sans me rendre compte de l'enthousiasme (ou du rejet) qu'elle avait provoqués sous l'égide de Georges-Pierre Seurat et de Paul Signac, fondateurs du divisionnisme dans les années 1880. En utilisant de petites couches de couleur juxtaposées directement sur la toile, l'illusion est créée d'une couleur unique : c'est l'oeil qui réalise le mélange, et non le pinceau.
De près, évidemment, l'oeil se perd dans les taches et n'aperçoit que le détail technique. Mais si l'on s'éloigne de la toile, celle-ci prend toute sa profondeur, dans une vibration de la couleur exceptionnelle. J'ai particulièrement apprécié ce phénomène dans les tableaux pâles du Mont-Saint-Michel, insipides et roses au premier regard... Quand on s'éloigne, le bâtiment prend de l'importance et devient île, la magie opère.
Plusieurs peintres ont utilisé cette technique, certains durablement, d'autres moins, en particulier les peintres Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce, Théo van Rysselberghe, Darío de Regoyos - alors que Paul Gauguin s'en est moqué - mais l'intérêt a été très fort en France et en Belgique principalement, pour ce courant dit néo-impressionniste,
Paul Signac, né et mort à Paris (1863-1935), a beaucoup peint les rivages, les bateaux : la Côte d'Azur, la Bretagne. Ce sont des images heureuses, pleines de couleurs.
Dans le même temps, il dessinait à l'encre des arbres pleins de force,
et des aquarelles légères, toujours rehaussées de traits de crayons vigoureux... comme pour une simple colorisation du dessin originel.
Vous l'aurez compris, j'ai été passionnée par cette exposition montrant toutes les facettes du talent du peintre. Je me suis donc renseignée sur ce mouvement de peinture et sur le peintre que je connaissais si peu et c'est une vraie découverte!
Je vous invite à aller voir le site http://www.paul-signac.org/ dont j'ai tiré les images ci-dessus (les photos étant interdites à la Fondation de l'Hermitage). Mes autres sources sont de Wikipedia!
Tout commence pour moi, il y a une vingtaine d'années dans une galerie de Londres, visitée pour échapper à la pluie... il y a parfois des accidents climatiques heureux! Je ne me rappelle pas vraiment de quels peintres il s'agissait, mais certainement des tableaux de Signac en faisaient partie. Je me souviens de ses images heureuses de voiliers et d'arbres colorés...
Puis les années ont passé, je gardais mon estime pour cette technique qui me semblait un peu anecdotique, sans me rendre compte de l'enthousiasme (ou du rejet) qu'elle avait provoqués sous l'égide de Georges-Pierre Seurat et de Paul Signac, fondateurs du divisionnisme dans les années 1880. En utilisant de petites couches de couleur juxtaposées directement sur la toile, l'illusion est créée d'une couleur unique : c'est l'oeil qui réalise le mélange, et non le pinceau.
De près, évidemment, l'oeil se perd dans les taches et n'aperçoit que le détail technique. Mais si l'on s'éloigne de la toile, celle-ci prend toute sa profondeur, dans une vibration de la couleur exceptionnelle. J'ai particulièrement apprécié ce phénomène dans les tableaux pâles du Mont-Saint-Michel, insipides et roses au premier regard... Quand on s'éloigne, le bâtiment prend de l'importance et devient île, la magie opère.
Plusieurs peintres ont utilisé cette technique, certains durablement, d'autres moins, en particulier les peintres Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce, Théo van Rysselberghe, Darío de Regoyos - alors que Paul Gauguin s'en est moqué - mais l'intérêt a été très fort en France et en Belgique principalement, pour ce courant dit néo-impressionniste,
Paul Signac, né et mort à Paris (1863-1935), a beaucoup peint les rivages, les bateaux : la Côte d'Azur, la Bretagne. Ce sont des images heureuses, pleines de couleurs.
Dans le même temps, il dessinait à l'encre des arbres pleins de force,
et des aquarelles légères, toujours rehaussées de traits de crayons vigoureux... comme pour une simple colorisation du dessin originel.
Vous l'aurez compris, j'ai été passionnée par cette exposition montrant toutes les facettes du talent du peintre. Je me suis donc renseignée sur ce mouvement de peinture et sur le peintre que je connaissais si peu et c'est une vraie découverte!
Je vous invite à aller voir le site http://www.paul-signac.org/ dont j'ai tiré les images ci-dessus (les photos étant interdites à la Fondation de l'Hermitage). Mes autres sources sont de Wikipedia!
Je connais assez peu ses oeuvres, merci Gine pour ton billet et ton enthousiasme !
RépondreSupprimerje suis pas particulièrement fan du pointillisme mon côté utilisateur de Photoshop peut être
RépondreSupprimermerci de tes petis points petits pas petits points merci
RépondreSupprimerJe connais mal le pointillisme, j'ai bien sûr déjà vu des Signac et des Seurat dans des livres mais jamais en vrai.
RépondreSupprimerMais ce que tu en dis donne envie d'an savoir un peu plus.
Bises Gine
Une technique très difficile à maîtriser : je me souviens de ma grande période "je pense que, comme mon grand-père, j'ai du talent pour la peinture" où j'ai découvert, ébahie, les travaux de Signac et Seurat... Bon, j'ai essayé mais j'ai aussi rapidement abandonné (finalement, j'étais pas comme mon grand père qui maîtrisait toutes les techniques mais n'a jamais eu le temps d'être connu :-)) Merci Gine ! J'adore tes balades (aaaah, comme j'aime Lausanne !)
RépondreSupprimerMerci pour ton très beau billet consacré à Signac. C'est vrai que cette technique pointilliste est particulière, une sorte de pixellisation avant l'heure. Je ne peux m'empêcher de penser que Signac, pouvait exprimer de cette façon, la fragrance de l'air si perceptible par temps chaud et proche de l'eau, mais pas seulement.
RépondreSupprimerSes dessins sont très intéressants me plaisent beaucoup et leur rendu exprime une vrai force d’expression.
Belle soirée en toute amitié.
Roger
beau...manqué... biz
RépondreSupprimerJe t'aurais bien accompagnée pour cette découverte.
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