mardi 7 mars 2017
samedi 4 mars 2017
vendredi 17 février 2017
jeudi 26 janvier 2017
dimanche 8 janvier 2017
Le bouquet de tulipes
C'est toujours la même émotion, le premier bouquet de tulipes...
Les fêtes à peine passées, voilà déjà les tulipes serrées en bottes craquantes, prêtes à nous faire croire au renouveau.
J'aime tout dans ces printanières, reines des serres et des polders ou reines des jardins à l'ancienne... la couleur, le toucher, le parfum.... Comment les poètes peuvent-ils regretter que ce calice n'aie pas de parfum? N'ont-ils jamais humé son exhalaison poivrée, un peu amère, qui change avec la couleur de la fleur?
Elle n'a rien oublié de ses origines ottomanes, de la déraison qu'elle a provoqué chez ses premiers admirateurs, et sous sa modestie apparente, elle est une séductrice impénitente!
Les fêtes à peine passées, voilà déjà les tulipes serrées en bottes craquantes, prêtes à nous faire croire au renouveau.
J'aime tout dans ces printanières, reines des serres et des polders ou reines des jardins à l'ancienne... la couleur, le toucher, le parfum.... Comment les poètes peuvent-ils regretter que ce calice n'aie pas de parfum? N'ont-ils jamais humé son exhalaison poivrée, un peu amère, qui change avec la couleur de la fleur?
Elle n'a rien oublié de ses origines ottomanes, de la déraison qu'elle a provoqué chez ses premiers admirateurs, et sous sa modestie apparente, elle est une séductrice impénitente!
dimanche 1 janvier 2017
jeudi 10 novembre 2016
Le temps suspendu
Après les splendeurs alambiquées de l'église, mes pas glissent dans la pénombre sur les dalles usées de tant de passages pensifs...
Je savoure la lumière filtrée et le silence que même les bruits de la ville n'arrivent pas à trouer, Ma main frôle la pierre, et je suis le carré, lentement pour déboucher dans le jardin, si vivant au milieu de la pierre, éclatant de tous ses verts.
Le temps est suspendu...
Seul le cri de la mésange interrompt cet intermède.
Cathédrale de Tui, Pontevedra, Galice, 2016
Je savoure la lumière filtrée et le silence que même les bruits de la ville n'arrivent pas à trouer, Ma main frôle la pierre, et je suis le carré, lentement pour déboucher dans le jardin, si vivant au milieu de la pierre, éclatant de tous ses verts.
Le temps est suspendu...
Seul le cri de la mésange interrompt cet intermède.
Cathédrale de Tui, Pontevedra, Galice, 2016
lundi 7 novembre 2016
Premiers
Premier feu, première neige...
L'automne a été avalé dans un tourbillon d'eau, de feuilles et de froid pendant la journée. Dimanche, jour gris, idéal pour la mise à feu du bouquet sec qui habite la cheminée en été. Petit café, douceur de la flamme, crépitement familier...
Et dans la nuit, la petite blanche a fait son apparition - à peine un saupoudrage - mais messagère incontournable de l'hiver.
Brrrr....
L'automne a été avalé dans un tourbillon d'eau, de feuilles et de froid pendant la journée. Dimanche, jour gris, idéal pour la mise à feu du bouquet sec qui habite la cheminée en été. Petit café, douceur de la flamme, crépitement familier...
Et dans la nuit, la petite blanche a fait son apparition - à peine un saupoudrage - mais messagère incontournable de l'hiver.
Brrrr....
mercredi 4 mai 2016
La fête à la grenouille
Il pleuvait un peu... Je repérai sur la carte un sentier de découverte des amphibiens. Un temps idéal, me semblait-il.
A mon arrivée sur les lieux, il pleuvait franchement et le parapluie était de rigueur. Je pestais déjà contre la possibilité de faire quelques photos avec cet engin dans les mains. Mais c'était compter sans le caractère facétieux desdites grenouilles!
Quelques croassements ironiques à droite... mais impossible de rejoindre la farceuse : le marais était un vrai marais et le sentier ne prévoyait pas de nous y emmener. Puis, un rire, juste derrière moi! Mais je n'y vis rien.... l'eau calme, partout, entre les sagittaires nouvelles!
Joli tableau, mais rien ne nageait dans l'eau claire - trop claire?
Puis, quelques cardamines, toutes fraîches, seules taches de lumière dans tout ce vert.
Je n'ai rien vu d'autre... Entre temps, il pleuvait franchement!
Les grenouilles seraient-elles fatiguées de tant d'eau - à moins qu'elles ne soient de connivence avec le ciel?
A mon arrivée sur les lieux, il pleuvait franchement et le parapluie était de rigueur. Je pestais déjà contre la possibilité de faire quelques photos avec cet engin dans les mains. Mais c'était compter sans le caractère facétieux desdites grenouilles!
Quelques croassements ironiques à droite... mais impossible de rejoindre la farceuse : le marais était un vrai marais et le sentier ne prévoyait pas de nous y emmener. Puis, un rire, juste derrière moi! Mais je n'y vis rien.... l'eau calme, partout, entre les sagittaires nouvelles!
Joli tableau, mais rien ne nageait dans l'eau claire - trop claire?
Puis, quelques cardamines, toutes fraîches, seules taches de lumière dans tout ce vert.
Je n'ai rien vu d'autre... Entre temps, il pleuvait franchement!
Les grenouilles seraient-elles fatiguées de tant d'eau - à moins qu'elles ne soient de connivence avec le ciel?
vendredi 11 mars 2016
Petits points
J'ai vu l'exposition Signac, Une vie au fil de l'eau, au Musée de l'Hermitage, à Lausanne... J'avais déjà rencontré le pointillisme qui reste un mouvement incontournable, mais je ne m'y étais jamais arrêtée vraiment, admirant le beau rendu des oeuvres mais sans jamais m'y intéresser.
Tout commence pour moi, il y a une vingtaine d'années dans une galerie de Londres, visitée pour échapper à la pluie... il y a parfois des accidents climatiques heureux! Je ne me rappelle pas vraiment de quels peintres il s'agissait, mais certainement des tableaux de Signac en faisaient partie. Je me souviens de ses images heureuses de voiliers et d'arbres colorés...
Puis les années ont passé, je gardais mon estime pour cette technique qui me semblait un peu anecdotique, sans me rendre compte de l'enthousiasme (ou du rejet) qu'elle avait provoqués sous l'égide de Georges-Pierre Seurat et de Paul Signac, fondateurs du divisionnisme dans les années 1880. En utilisant de petites couches de couleur juxtaposées directement sur la toile, l'illusion est créée d'une couleur unique : c'est l'oeil qui réalise le mélange, et non le pinceau.
De près, évidemment, l'oeil se perd dans les taches et n'aperçoit que le détail technique. Mais si l'on s'éloigne de la toile, celle-ci prend toute sa profondeur, dans une vibration de la couleur exceptionnelle. J'ai particulièrement apprécié ce phénomène dans les tableaux pâles du Mont-Saint-Michel, insipides et roses au premier regard... Quand on s'éloigne, le bâtiment prend de l'importance et devient île, la magie opère.
Plusieurs peintres ont utilisé cette technique, certains durablement, d'autres moins, en particulier les peintres Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce, Théo van Rysselberghe, Darío de Regoyos - alors que Paul Gauguin s'en est moqué - mais l'intérêt a été très fort en France et en Belgique principalement, pour ce courant dit néo-impressionniste,
Paul Signac, né et mort à Paris (1863-1935), a beaucoup peint les rivages, les bateaux : la Côte d'Azur, la Bretagne. Ce sont des images heureuses, pleines de couleurs.
Dans le même temps, il dessinait à l'encre des arbres pleins de force,
et des aquarelles légères, toujours rehaussées de traits de crayons vigoureux... comme pour une simple colorisation du dessin originel.
Vous l'aurez compris, j'ai été passionnée par cette exposition montrant toutes les facettes du talent du peintre. Je me suis donc renseignée sur ce mouvement de peinture et sur le peintre que je connaissais si peu et c'est une vraie découverte!
Je vous invite à aller voir le site http://www.paul-signac.org/ dont j'ai tiré les images ci-dessus (les photos étant interdites à la Fondation de l'Hermitage). Mes autres sources sont de Wikipedia!
Tout commence pour moi, il y a une vingtaine d'années dans une galerie de Londres, visitée pour échapper à la pluie... il y a parfois des accidents climatiques heureux! Je ne me rappelle pas vraiment de quels peintres il s'agissait, mais certainement des tableaux de Signac en faisaient partie. Je me souviens de ses images heureuses de voiliers et d'arbres colorés...
Puis les années ont passé, je gardais mon estime pour cette technique qui me semblait un peu anecdotique, sans me rendre compte de l'enthousiasme (ou du rejet) qu'elle avait provoqués sous l'égide de Georges-Pierre Seurat et de Paul Signac, fondateurs du divisionnisme dans les années 1880. En utilisant de petites couches de couleur juxtaposées directement sur la toile, l'illusion est créée d'une couleur unique : c'est l'oeil qui réalise le mélange, et non le pinceau.
De près, évidemment, l'oeil se perd dans les taches et n'aperçoit que le détail technique. Mais si l'on s'éloigne de la toile, celle-ci prend toute sa profondeur, dans une vibration de la couleur exceptionnelle. J'ai particulièrement apprécié ce phénomène dans les tableaux pâles du Mont-Saint-Michel, insipides et roses au premier regard... Quand on s'éloigne, le bâtiment prend de l'importance et devient île, la magie opère.
Plusieurs peintres ont utilisé cette technique, certains durablement, d'autres moins, en particulier les peintres Henri-Edmond Cross, Maximilien Luce, Théo van Rysselberghe, Darío de Regoyos - alors que Paul Gauguin s'en est moqué - mais l'intérêt a été très fort en France et en Belgique principalement, pour ce courant dit néo-impressionniste,
Paul Signac, né et mort à Paris (1863-1935), a beaucoup peint les rivages, les bateaux : la Côte d'Azur, la Bretagne. Ce sont des images heureuses, pleines de couleurs.
Dans le même temps, il dessinait à l'encre des arbres pleins de force,
et des aquarelles légères, toujours rehaussées de traits de crayons vigoureux... comme pour une simple colorisation du dessin originel.
Vous l'aurez compris, j'ai été passionnée par cette exposition montrant toutes les facettes du talent du peintre. Je me suis donc renseignée sur ce mouvement de peinture et sur le peintre que je connaissais si peu et c'est une vraie découverte!
Je vous invite à aller voir le site http://www.paul-signac.org/ dont j'ai tiré les images ci-dessus (les photos étant interdites à la Fondation de l'Hermitage). Mes autres sources sont de Wikipedia!
jeudi 4 février 2016
Les témoins
La Cathédrale St-Nicolas de Fribourg est un édifice imposant qui définit la ville, tant géographiquement que socialement... J'aime cette nef silencieuse, en dehors des offices, et c'est rare que je passe devant sans m'y arrêter - surtout si je suis seule. Je ne prie pas, non, c'est un instant de sérénité et de solitude, le même sentiment que je ressens en forêt, en dehors de tout sentiment religieux,...
Un vitrail, par sa facture, par sa force, m'attire irrésistiblement, à chaque visite, c'est le vitrail dit des Martyrs. Ce n'est pas tant le sujet qui m'intéresse, il aurait plutôt tendance à me rebuter, mais bien la facture Art Nouveau de l'ensemble.
Créé par une entreprise fribourgeoise, Kirsch et Fleckner, selon les cartons de Josef Mehoffer qui avait remporté le concours de la création des vitraux de la cathédrale en 1892, ce vitrail a été médaillé d'Or à l'Exposition universelle de Paris en 1900 (source Wikipedia).
Quatre martyrs (du grec ancien mártus : témoins) sont représentés sur quatre panneaux longitudinaux, la fenêtre étant haute et étroite.
L'ensemble est lumineux, malgré les couleurs fortes. L'équilibre en est parfait. J'ai pris quelques photos des détails. Contrairement aux montages ci-dessous, dans l'original, le saint figure au dessus de son corps martyrisé...
Saint Sébastien, transpercé de flèches, et battu à mort,
Sainte Barbe, enfermée, torturée, dont on arracha les seins.... ce qu'évidemment, on ne voit pas dans une église...
Saint-Maurice, soldat passé au fil de l'épée avec toute sa légion thébaine,
Sainte Catherine, vierge - quoi d'autre? - qui fut décapitée, elle aussi.
Par delà l'anecdote bien pensante qui sous-tend cette imagerie chrétienne, j'ai retenu l'agencement de la couleur et la mise en scène parfaitement étudiée de chaque panneau de cette fenêtre.
Mais, sur les vitraux voisins, le diable aussi fait des apparitions hideuses et jubilatoires... qui me fascinent toujours.
Ces images sont moins conventionnelles, bien que les danses macabres médiévales, antérieures à ces vitraux, étaient présentes un peu partout en Europe!
Je vous laisse cliquer sur les liens qui vous en apprendront un peu plus...
Les autres fenêtres de la cathédrale ont elles aussi de beaux vitraux, mais ceux-ci sont mes préférés!
Un vitrail, par sa facture, par sa force, m'attire irrésistiblement, à chaque visite, c'est le vitrail dit des Martyrs. Ce n'est pas tant le sujet qui m'intéresse, il aurait plutôt tendance à me rebuter, mais bien la facture Art Nouveau de l'ensemble.
Créé par une entreprise fribourgeoise, Kirsch et Fleckner, selon les cartons de Josef Mehoffer qui avait remporté le concours de la création des vitraux de la cathédrale en 1892, ce vitrail a été médaillé d'Or à l'Exposition universelle de Paris en 1900 (source Wikipedia).
Quatre martyrs (du grec ancien mártus : témoins) sont représentés sur quatre panneaux longitudinaux, la fenêtre étant haute et étroite.
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Photo Wikipedia |
L'ensemble est lumineux, malgré les couleurs fortes. L'équilibre en est parfait. J'ai pris quelques photos des détails. Contrairement aux montages ci-dessous, dans l'original, le saint figure au dessus de son corps martyrisé...
Saint Sébastien, transpercé de flèches, et battu à mort,
Saint-Maurice, soldat passé au fil de l'épée avec toute sa légion thébaine,
Sainte Catherine, vierge - quoi d'autre? - qui fut décapitée, elle aussi.
Par delà l'anecdote bien pensante qui sous-tend cette imagerie chrétienne, j'ai retenu l'agencement de la couleur et la mise en scène parfaitement étudiée de chaque panneau de cette fenêtre.
Mais, sur les vitraux voisins, le diable aussi fait des apparitions hideuses et jubilatoires... qui me fascinent toujours.
Je vous laisse cliquer sur les liens qui vous en apprendront un peu plus...
Les autres fenêtres de la cathédrale ont elles aussi de beaux vitraux, mais ceux-ci sont mes préférés!
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