Ses quais, ses anses, ses grèves, ses enrochements, tout me plaît en lui. C'est une succession de petits mondes, en bordure de la grande nappe mouvante. J'y suis un peu étrangère, venant de la plaine en amont, je m'y sens comme en vacances ...
Le Lavaux, depuis Meillerie, 17h
Sa surface se marbre, sous les courants de fonds ou sous la poussée des vents, toujours changeante ... Sa belle dimension permet au regard de glisser sur des montagnes brumeuses au loin, de revenir à une voile beaucoup plus proche, de repartir sur un éclat de fenêtre, là-bas, plus à l'est.
Depuis les quais de Vevey
Bleu turquoise ou gris plomb - lagon ou mer du nord, selon son humeur.
Par jour de pluie et de vent, accompagnée par les cris des mouettes et des goélands quémandant quelque pitance, je marche rapidement bien emmitouflée, l'appareil photo au bout des doigts glacés.
Chillon, 12h00
Par jour de grande chaleur, essayant de trouver un coin préservé des baigneurs par un accès difficile ou un fond marécageux, fouillant dans les sous-bois sous la férule des moustiques.
Ouchy, 16h00
La balade sur les quais, la marche rapide: le regard renâcle devant les massifs de fleurs trop bien ordonnés pour aller se perdre dans le scintillement et le clapotis. Un pêcheur rentre au port, suivi par les mouettes ...
Cully, 17h00
Meillerie, 17h00
La riviera, ses belles maisons, ses jardins privés qui viennent se casser sur le chemin ouvert au public. Les grands arbres rythment les méandres du chemin et abritent des anses secrètes. L'odeur poisseuse des algues accompagne le clapotis léger lors des grandes chaleurs, au changement de saison, quand le fond du lac semble remonter à la surface.
Chillon, 15h00
Sur une pierre surplombant l'eau, les jambes dans le vide, j'observe les reflets des branches, l'esprit serein, m'amusant des va-et-vient affairés d'un foulque oue quelques canards dans le balancement mou de la houle.
Les montagnes se découpent sur un ciel azur et leur ombre assombrit le friselis des vagues.
Cully, 16h00
Tout au commencement du lac, la nature n'est pas domestiquée : c'est le domaine des roseaux, des saules. Les oiseaux y nichent, le promeneur est prié de ne pas quitter le sentier qui s'enfonce dans une forêt humide de feuillus.Le lac disparaît, on l'entend juste respirer, là, tout près.
Les Grangettes, 11h00
Une trouée découvre soudain la réverbération étoilée qui fait plisser les yeux. Je m'assieds sur une souche pleine de frémissements d'insectes, les chevilles nues précautionneusement éloignées. Une senteur de sous-bois, de champignon, d'herbe craquante écrasée, entre les roseaux et les bois flottés échoués.
Les Grangettes, 10 h00
J'aime ce lac ... plus que les autres : il a enchanté mon adolescence et ma jeunesse... Je vous en parlerai encore souvent !
Quelle belle balade ! Un beau texte et des photos qui me laissent rêveur...
RépondreSupprimerMerveilleux hommage à ce lac si changeant.
RépondreSupprimerParfois,le Léman ressemble à la mer quand la rive opposée n'est pas visible ... véritable illusion !
RépondreSupprimerLes couleurs, les reflets sont splendides ... Et les camaieux de gris l'hiver, le vert émeraude enchassé de noir lors des orages ...
J'aime également ce lac Gine ! Tu peux en parler, j'écouterai le clapotis des vagues contre tes mots ...
Pour moi c'était juste une grande étendue d'eau immobile. Je préfère tes points de vue !
RépondreSupprimerTu donnes envie de venir voir ce lac de près et d'en faire le tour(cela doit être possible je pense).De magnifiques paysages
RépondreSupprimerBises
Oui, Marithé, on en fait le tour - certains le font même en vélo, c'est un grand classique ! Je préfère quitter la route et louvoyer au plus près de l'eau ...
RépondreSupprimerJe suis née au bord de ce lac, j'ai habité Vevey quelques années après une enfance entre Préverenges, Tolochenaz,Lonay...
RépondreSupprimerAujourd'hui, je suis à Yverdon et ce lac est devenu le mien encore plus que le lac Léman, je ne sais trop pourquoi mais je me sens chez moi ici.