Après la chaleur de la journée, la chape qui écrasait l'île se desserre, et c'est le pied léger que je pars "voir la mer" sur la côte ouest, pour ne rien perdre des changements de lumière.
C'est une autre dimension qui m'attend. De me dire, "droit devant : New York", fait surgir des odeurs et des rues incongrues sur cette rive.
La dune, le pin, tout atteste ici d'une nature dominante et tourmentée, rien de commun avec la sérénité éprouvée le matin.
La mer à marée basse clapote loin derrière les roches qui ont gardé prisonnières des flaques, comme de petits aquariums que je scrute, à la recherche d'une crevette transparente, d'un bigorneau ou de je ne sais quel être vivant. Certaines sont comme des prairies sous-marines et semblent ne jamais sécher.
Les trésors ramenés sur cette côte sont parfois répugnants, si étranges, avec leurs pieds arrachés par je ne sais quel orage, tels des poulpes géants arrachés à leur milieu vital. Leur couleur et leur matière me fascinent pourtant.
D'autres algues encore, plus fines, plus rouges, si bien découpées, me font rêver de parures naturelles.
Longtemps, j'ai marché dans le sable, dans les cailloux, ignorant les baigneurs, perdus dans ce paysage, petites silhouettes si vite oubliées. Même les oiseaux ne les voient pas, et leur vol frôle le rivage comme si l'homme n'existait pas.
Le vent se lève, la lumière faiblit, et lassée, je reprends le chemin de la dune,
mais je sais que je reviendrai dans l'air marin et iodé, fascinée par les variations de couleurs et de lumières, bientôt.
C'est une autre dimension qui m'attend. De me dire, "droit devant : New York", fait surgir des odeurs et des rues incongrues sur cette rive.
La mer à marée basse clapote loin derrière les roches qui ont gardé prisonnières des flaques, comme de petits aquariums que je scrute, à la recherche d'une crevette transparente, d'un bigorneau ou de je ne sais quel être vivant. Certaines sont comme des prairies sous-marines et semblent ne jamais sécher.
Les trésors ramenés sur cette côte sont parfois répugnants, si étranges, avec leurs pieds arrachés par je ne sais quel orage, tels des poulpes géants arrachés à leur milieu vital. Leur couleur et leur matière me fascinent pourtant.
D'autres algues encore, plus fines, plus rouges, si bien découpées, me font rêver de parures naturelles.
Longtemps, j'ai marché dans le sable, dans les cailloux, ignorant les baigneurs, perdus dans ce paysage, petites silhouettes si vite oubliées. Même les oiseaux ne les voient pas, et leur vol frôle le rivage comme si l'homme n'existait pas.
Le vent se lève, la lumière faiblit, et lassée, je reprends le chemin de la dune,
mais je sais que je reviendrai dans l'air marin et iodé, fascinée par les variations de couleurs et de lumières, bientôt.
J'aime ton texte, le lire, vagabonder, rêver... merci Gine!
RépondreSupprimerOh, lovely - I almost feel the fragrance of seaweed in the air:)
RépondreSupprimerTrès beau message plein d'embruns et d'odeurs.
RépondreSupprimerJe m'aperçois en te lisant que l'océan vit à l'intérieur de moi-même; tout ce que tu écris remonte à fleur de peau, de sentiment, d'émotion... C'est peut-être pour cela qu'il ne me manque pas; nous faisons Un!
RépondreSupprimerMerci Gine pour me faire vivre ces petits instants de bonheur :)
ça me rappelle l'île de Ré..j'aime l'idée que juste en face , c'est New-York!et les petits mondes dans les flaques d'eau salée, les algues mortes sur le sable chaud..(soupir) Souvenirs de vacances et de petits bonheurs!
RépondreSupprimertrès beau ! tu es au bord de l'océan moi au bord de la mer et nous n'avons pas la même nature même si l'eau est là ! Merci pour tous tes messages ...cela me touche beaucoup
RépondreSupprimerC'étaient de très grands vents, sur toutes faces de ce monde,
RépondreSupprimerDe très grands vents en liesse par le monde, qui n'avaient d'aire ni de gîte,
Qui n'avaient garde ni mesure, et nous laissaient, hommes de paille,
En l'an de paille sur leur erre... Ah ! oui, de très grands vents sur toutes faces de vivants !
..... c'est à ces lignes de Saint John Perse que me font penser les photos de tes derniers billets.